Une exposition sur le thème du temps conçue à partir des œuvres de la collection du Frac Bretagne.
Genèse, réalisation, présentation publique, chaque œuvre contient sa propre histoire du temps. Les œuvres réunies dans l’exposition y ajoutent une strate supplémentaire, la dimension temporelle qui en constitue le cœur. Le temps y est compté, rêvé, recomposé ou encore invoqué à travers l’hommage aux maîtres du passé.
Le parcours commence avec l’installation majeure d’Anne et Patrick Poirier, la Domus Aurea, vaste paysage noir évoquant les ruines incendiées du palais de Néron, invitant à une méditation sur la mémoire et l’histoire, la fragilité de l’existence. Il se poursuit avec les Divagations d’Étienne Pressager où le dessin est comme le sismographe de l’exercice libre de la pensée. Dans la grande galerie, le Pendule avec pigment jaune indien, Vienne, 1986, de Rebecca Horn, Fogliazzi, l’ensemble photo-vidéographique de Victor Burgin, la suite des huit films D’après Caspar David Friedrich de Sarkis, structurent l’exposition autour des notions de mesure et de scansion, de découpage et de montage, de citation et de création, auxquelles font fortement écho les pièces de Jocelyn Cottencin, Bruno Di Rosa, Tatjana Doll, Robert Filliou, Hreinn Fridfinnsson, Julije Knifer, Bertrand Lavier, Lucas L’Hermitte, Helen Mirra, Gabriel Orozco, Michel Parmentier, André Raffray, Sturtevant et Rémy Zaugg.
Toutes ces propositions portent témoignage du contexte qui les a vu naître, cependant, parties prenantes d’une collection, elles sont parées d’une double qualité : à la fois de leur temps et hors du monde. Les principes de séparation et de protection qui guident une collection, a fortiori lorsqu’elle est publique, semblent signifier une fin, entachée parfois d’une aura funeste. À l’image d’un kaléidoscope où chaque élément brille par lui-même et forme en même temps, par addition, des figures changeantes à l’éclat démultiplié, cette exposition retient à l’opposé une idée de collection qui porte en elle une infinie richesse de significations et offre, selon la belle expression empruntée à Gérard Wajcman, psychanalyste, auteur et commissaire d’exposition, un « rêve d’éternité ».
Exposition  au Frac Bretagne du 13 décembre 2014 au 26 avril 2015
Plusieurs rendez-vous sont prévus autour de l’exposition
Vernissage le vendredi 12 décembre à 18h30

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Visuel : Elaine Sturtevant, Warhol Flower, 1964-1965, Collection Frac Bretagne © Droits réservés
Crédit photo : Frac Bretagne