Laissez faire le zoom dans la collection du Frac Bretagne, Zoom Zoom (zang) vous rendra peut-être dingue dingue dingue d’art contemporain !..

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Zoom Zoom (zang)

Zoom Zoom (zang) au pays des merveilles

Quentin Montagne, Les Merveilles de la nature, ou Henri Sauvage dans les bois, #1, 2019, Fonds départemental d’Ille-et-Vilaine © Quentin Montagne.

Quentin Montagne cherche et traque le merveilleux en toutes choses. Peinture, photographie, architecture, environnement, l’artiste constitue une véritable culture des merveilles. Il découpe et colle, recompose une image où s’enchevêtrent écureuils, crapauds et oiseaux colorés, bâtiments, feuillages multicolores et habitations pyramidales.
Le plasticien chercheur et rêveur rend hommage à Henri Sauvage, architecte français, figure de l’Art Nouveau, et déploie à son tour décors végétaux luxuriants, monde fabuleux, vision romantique.

Plus d’infos sur l’œuvre


Zoom Zoom (zang) joue carte sur table

Sigurdur Arni Sigurdsson, Correction, 2011. Collection Frac Bretagne © droits réservés. Crédit photographique : Galerie Aline Vidal.

Sigurdur Arni Sigurdsson est un correcteur de vues.
Photos trouvées, cartes postales oubliées ou perdues, retrouvées dans des boîtes et des malles, dans des magasins d’occasions, aux puces, partout en Europe, l’artiste islandais traque les images à corriger.
Une carte postale en noir et blanc, contrecollée sur carton, est prolongée par la main de l’artiste. Elle déborde. Le feuillage des arbres dépasse du cadre, l’ombre du menhir au centre de l’image s’étire. A l’avant-plan, deux rochers ronds, dessinés à l’encre, sont apparus.Les corrections de Sigurdsson ne corrigent rien, elles augmentent tout. Des souvenirs trouvés du passé sont mis au présent. Le geste de l’artiste transforme un lieu, une ombre, une lumière, modifie un paysage.


Zoom Zoom (zang) voit double

Bernard Piffaretti, Sans titre, 1998. Collection Frac Bretagne © Adagp, Paris. Crédit photographique : Hervé Beurel.

Bernard Piffaretti fuit les modes, quitte son époque, échappe à la fatalité. En 1984, le peintre stéphanois règle une fois pour toutes la méthode de son propre travail. Désormais il sera copiste de lui-même, dupliquant son geste dans une recherche de ce qui fait le motif, et même, au-delà, ce qui fait la peinture.
Sur une partie de la toile, un tableau est peint une première fois. Et Piffaretti voit double, se répète, reproduit. Sur la partie restante, le même tableau est exécuté une seconde fois. Au centre, une bande verticale sépare et juxtapose à la fois les deux motifs. C’est une seule peinture qui apparaît, dupliquée, et commence alors la recherche des infimes variations !

Zoom Zoom (zang) brode sur la pointe Finistère
Du pixel au point de croix, il n’y a qu’un pas… ou presque ! Pascal Rivet se promène en campagne finistérienne, à travers champs et bâtiments. Ce paysage de petites maisons et de silos à grains, de bâtisses agricoles et de terre labourée, l’artiste brestois l’affectionne et le photographie.
Ses clichés, c’est à une brodeuse de Ligny-en-Cambrésis qu’il les confie. Le point de croix transforme le point de vue, les paysages deviennent flous et doux. De la photographie à la broderie, Pascal Rivet mélange les techniques et donne à voir sur la Rase campagne son regard unique !
Pascal Rivet, A tout bout’champ, ensemble, 2013-2015, œuvre textile, broderie sur support en bois, Fonds départemental d’art contemporain d’Ille-et-Vilaine © Pascal Rivet. 

Zoom Zoom (zang) peint l’éphémère
En 8 films, Sarkis peint après et d’après le peintre romantique Caspar David Friedrich, soumettant ses toiles à un nouveau regard… aquarelliste.
Dans chaque vidéo, en plongée, un livre de reproductions des œuvres du maître allemand est ouvert, un bol d’eau est posé à côté. La main de Sarkis s’approche du contenant, un pinceau entre les doigts, il peint dans l’eau, il peint Friedrich. Le geste en train de faire et se défaire et la peinture de naître puis disparaître en temps réel.

Sarkis, D’après Caspar David Friedrich, ensemble de 8 films, 2006-2007 (détail). Collection Frac Bretagne © Adagp, Paris. Crédit photographique : André Morin

Zoom Zoom (zang) passe aux rayons X
Avec son appareil argentique, Anita Gauran photographie les statues dans les musées. Le plan est proche, le cadrage est serré, montrant un buste ou le détail d’un corps. Puis, dans la chambre noire, l’artiste révèle ses images sur du papier baryté, à la surface lisse et glacée.
Auparavant, elle y dépose aiguilles, petits objets, bijoux, masques, qui inscrivent leur empreinte en blanc, après le passage à la lumière. Anita Gauran travaille une ancienne technique, faite d’ombre, d’obstacles et de lumière, celle du rayogramme de l’artiste surréaliste Man Ray. Sur la photographie, les spectres des objets disparus surgissent, étrangement réels.
Anita Gauran, (sans titre), photographie argentique noir et blanc sur papier baryté, 90 x 58 cm, 2020. Collection Frac Bretagne © Anita Gauran.

Zoom Zoom (zang) voit la vie en vert
Sous les feuilles, Claude Monet ! Sous la peinture, la photo ! Samuel Buri observe des photos de famille. En haut à gauche Claude, debout juste derrière son épouse Alice et, assis par terre, leur fils Michel. A droite, les enfants d’Alice. En 1886, au jardin, la famille Monet prend la pose !
En 1977, Samuel Buri peint sa 7ème toile à partir d’un cliché de la famille Monet. Respectant pour chaque tableau un style artistique ou un seul motif, ici le treillis, le peintre commente et rejoue la scène photographique, faisant disparaître sous le lierre et la verdure les personnages photographiés.
Claude Monet disparaît dans son jardin, se recouvre de feuilles, se fond dans son environnement. Dans un pur style impressionniste.
Samuel Buri, Monet lierre et crépusculaire, sous-titre : La famille Monet en 1886 envahie par le lierre, acrylique sur toile, 200 x 300 cm, 1977. Collection Frac Bretagne © Adagp, Paris. Crédit photographique : Galerie Le Dessin.

Zoom Zoom (zang) casse son smartphone et prend l’air
Anna Solal déambule et glane des rebuts de toutes sortes. Barrettes à cheveux, semelles de chaussures, lames de rasoir, grattoirs. Elle les combine à ses dessins au crayon de couleur ou bien à ses photographies et croise sans hiérarchie des procédés empruntés à l’art et à l’artisanat.

Ici l’artiste assemble des écrans de smartphones brisés, des fils de fer et une photographie d’un groupe d’hommes déjeunant sur l’herbe. C’est un bricolage d’objets disparates, c’est un clin d’œil à d’autres déjeuners. Celui, peint, d’Édouard Manet, qui en 1863, choquait et brisait les modes de représentations traditionnels.
Anna Solal, Le déjeuner sur l’herbe, photographie, collage, écrans de smartphone brisés, fil de fer, 2019. Collection Frac Bretagne © Adagp, Paris
Crédit photographique : Aurélien Mole.

Zoom Zoom (zang) chausse l’impossible
Christine Crozat réalise des escarpins de cire rose pour Minnie, façonne les pantoufles de Saint-Césaire en résine, sculpte des patins au peintre flamand Van Eyck. En 2006, c’est un corps de légende, celui de la fée Mélusine, femme-serpent, qui inspire à l’artiste la confection d’une pantoufle de verre au talon en forme de queue de sirène. Impossible à porter, cette sculpture réalisée en pâte de verre dans les ateliers Lhotski, dans la région de Bohème, nous plonge poétiquement dans les souvenirs archéologiques et mythologiques de l’humanité.
Christine Crozat, La mule de Mélusine ou l’impossible mule, 2006 © SAIF.

Zoom Zoom (zang) regarde la mer
Ariane Michel contemple la mer et se laisse porter par le ressac.
« Ces lieux où cela fait parfois mal de regarder tellement c’est beau » Ariane Michel.
En 2015, elle invite 22 artistes à réaliser des œuvres sur la côte d’Esquibien, à même le rivage, les pieds dans l’eau. En cinéaste, elle filme les artistes au travail jusqu’à l’achèvement de leur pièce. La Rhétorique des Marées, long-métrage en 3 volumes, suit l’évolution des œuvres et le mouvement de la mer.

La rhétorique des marées, vidéo (capture), 2016. Collection Frac Bretagne © Ariane Michel.

Plus d’infos sur l’œuvre


Zoom Zoom (zang) se remémore une cité d’or perdue
Au sol, un vaste bassin d’eau sombre, accueille un paysage de cendres grises et scintillantes. La lumière faible éclaire des restes de maisons défaites, des bâtiments démolis, une ville détruite. Un incendie ou un séisme a certainement eu lieu…
Au début des années 70, Anne et Patrick Poirier visitent la Maison Dorée, immense palais romain construit pour l’empereur Néron, aujourd’hui entièrement détruit et enfoui sous terre. Tels des architectes, les artistes relèvent le plan du site et imaginent une fiction. S’élèvent alors les ruines d’un monde à la fois réel et imaginaire. Construction IV est un paysage immergé dans l’eau noire, immergé dans l’oubli.

Construction IV, de l’ensemble Domus Aurea, installation charbon de bois, charbon et eau, 1000 x 700 cm, 1975-1978. Collection Frac Bretagne © Adagp, Paris, Crédit photographique : Alain Le Nouail.

Zoom Zoom (zang) rembobine ses cassettes
Katia Kameli circule à travers Paris-Barbès et dans les rues d’Oran La Radieuse. Elle cherche des cassettes audios, des titres oubliés, des noms restés, elle recouvre la mémoire du raï. 18 boîtiers de cassette sont rangés selon deux lignes égales, mis sous verre et sous cadre. L’installation de Katia Kameli est silencieuse, ici, la musique raï se regarde.

Raï signifie en arabe “opinion” et désigne une musique apparue en Algérie, dans la région de l’Oranie. Inspiré du melhoun, poésie maghrébine chantée, le raï poursuit un registre subversif et traite de sujets tabous. Connaissant de nouveau une popularité au Maghreb en 1970, arrivant à Paris dans les années 90, censuré pendant la décennie noire en Algérie, le raï se diffuse et rayonne avec la cassette audio.
Cadre 4, Divers Barbès, 2017, boîte-cadre contenant 18 boitiers de cassette audio de raï de collection. Collection Frac Bretagne © Adagp, Paris. Crédit photographique : Aurélien Mole.

Zoom Zoom (zang) fait la mise au point sur l’œuvre d’Alain Le Quernec
De 1978 à 1981, Plogoff, ville de l’ultime pointe finistérienne, se mobilise contre un projet de centrale nucléaire sur sa commune. En 1979, la destruction de deux pylônes électriques met à l’arrêt le site nucléaire de Brennilis. Cette année 1979, l’affiche d’Alain Le Quernec appelle, accroche et lutte.

Alain Le Quernec, marqué par l’enseignement et l’esprit de l’affichiste polonais Henryk Tomaszewski lors de son année d’étude à Varsovie, rentre en Bretagne et placarde avec franchise sa vision politique, son militantisme. Répression de manifestations citoyennes en Pologne, conflits armés, luttes bretonnes du début du XXe, c’est un portrait d’époque.
Alain Le Quernec, Nucléaire, informez-vous, 1979, sérigraphie, 117,5 x 77,3 cm. Collection Frac Bretagne © Alain Le Quernec. Crédit photographique : Pierre Tressos

Zoom Zoom (zang) fait la mise au point sur l’œuvre de … Marcelle Loubchansky
La recette de la peinture cosmique selon Marcelle Loubchansky : Imbiber votre support et choisir des couleurs audacieuses. Diluer votre peinture avec de l’huile de térébenthine et faire couler sur la toile, puis la faire bouger pour obtenir des moirures. Avec un pinceau, exécuter des gestes amples et rythmés aux variations instrumentales. Incorporer le ciel, les nuages et l’air. Arrêter lorsque la composition est à la lisière du rêve, “par delà le mur du ciel”.

Marcelle Loubchansky, Sans titre, 1962. Collection Frac Bretagne © Marcelle Loubchansky. Crédit photographique : Guy Jaumotte.

Plus d’infos sur l’œuvre


Zoom Zoom (zang) fait la mise au point sur l’œuvre de… Gabriel Orozco
Escale à Rotterdam en 1994. Gabriel Orozco y est invité à exposer et se présente à la galerie une semaine avant le vernissage, MAIS sans aucune œuvre à installer. Problématique me direz-vous? PAS DU TOUT ! Il déniche des pochettes de disques en plastique blanc dans une brocante proche et les laisse sur le toit humide de la galerie toute la nuit. Au matin, elles se sont muées en une constellation givrée qu’il immortalise dans cette photographie.

Gabriel Orozco, Charco portatil congelado, 1994, photographie couleur. Collection Frac Bretagne © Gabriel Orozco. Crédit photo : Hervé Beurel.

Zoom Zoom (zang) fait la mise au point sur l’œuvre de … Christian Milovanoff
Zoom Zoom (zang) prend des vacances en Espagne. Nous accompagnons Christian Milovanoff, alors enfant, en voyage avec ses parents. Musée du Prado, musée de Tolède, mêmes conclusions pour le jeune Christian : “Je regardais Le Greco, je n’y voyais rien. (…) Je regardais à hauteur d’œil, je voyais des peintures sombres, des mains allongées, des plis raides”. À 30 ans, devenu photographe, sa première intervention est de photographier, à hauteur d’yeux, les tableaux du Louvre.

Christian Milovanoff, Anne-Louis Girodet Trioson 1767-1824 « Le Déluge » de la série Le Louvre revisité, photographie noir et blanc, avril 1986. Collection Frac Bretagne.

Zoom Zoom (zang) fait la mise au point sur l’œuvre de … Pascal Rivet
Zoom zoom (Zang) se met aux couleurs de la Museum Week sur le thème des Héros, qui, en cette période étrange, se multiplient. Les livreurs, à l’apogée de l’uberisation, sont de ceux qui deviennent les héros d’un quotidien chamboulé. En 2003, à l’issue d’une réflexion sur le monde du travail et ses outils emblématiques, Pascal Rivet sculpte une série de six mobylettes bleues en bois brut, à l’échelle 1, d’une célèbre franchise de pizzeria. Un éloge de la porosité entre l’art et la culture populaire… entre l’art et la vie.

Pascal Rivet, Fox, 2003. Collection Frac Bretagne © Pascal Rivet

Plus d’infos sur l’œuvre


Zoom Zoom (zang) fait la mise au point sur l’œuvre de … Karolina Krasouli

Vous avez-un nouveau message de Zoom Zoom (Zang). Objet : “Des petits riens magnifiques”. La découverte des “Gorgeous nothings” d’Emily Dickinson : poèmes brefs et manuscrits sur des enveloppes pliées, découpées ou déchirées, inspire à Karolina Krasouli une série de peintures. Se détachant du texte, elle se concentre sur la forme de l’enveloppe comme motif géométrique et abstrait, couché à la feuille d’or sur toile libre. Les origamis délicats deviennent alors hiéroglyphes, sensibles à chaque vibration de la lumière.

Karolina Krasouli, (Sans titre), 2016, huile, gesso, graphite et feuille d’or sur toile libre. Collection Frac Bretagne © Karolina Krasouli. Crédit photographique : Aurélien Mole.

Zoom Zoom (zang) fait la mise au point sur l’œuvre de … Gina Pane
Zoom Zoom (Zang) passe à l’enquête avec une œuvre énigmatique sans titre et non datée.
Élément connu : l’auteur, Gina Pane.
On sait que : dès 1965, Pane réalise des « Sculptures environnements », réalisées à échelle de corps humains.
Or : au delà de son petit format, l’œuvre présente des similitudes de forme et de couleurs avec une œuvre à échelle humaine intitulée Installation pour un corps lunaire pénétrable.
Donc : il s’agirait d’une maquette, une étude pour une structure cette fois monumentale.

Gina Pane, Sans titre, résine, 35,5 x 24 x 12 cm, tirage : 31/200. Collection Frac Bretagne.

Plus d’infos sur l’œuvre

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