Découvrez la collection du Frac Bretagne

Mathieu Pernot

Pointe de Perharidi, Roscoff

Mathieu Pernot, Pointe de Perharidi, Roscoff, de la série Ligne de mire, 2011, tirage : 1/7. Collection Frac Bretagne.

[…]Dans la série Ligne de mire, Mathieu Pernot croise, dans un même geste, les principes de la camera obscura et de la technologie photographique contemporaine. Il inverse le dispositif optique de surveillance d’architectures militaires en transformant des postes d’observation en chambre d’enregistrement de l’image. L’œil se retourne sur lui-même. Le paysage de guerre fait place à un espace d’imagination.

Julien PRÉVIEUX

Les connus connus, les inconnus connus et les inconnus inconnus

Julien PRÉVIEUX, Les connus connus, les inconnus connus et les inconnus inconnus, 2010. Collection Frac Bretagne.

La démarche artistique de Julien Prévieux s’apparente à une négociation incessante avec le réel. Infiltrant l’ordre des choses pour en éprouver les limites et les contradictions, l’artiste élabore des stratégies qui permettent la confrontation d’un individu solitaire avec un système donné. Julien Prévieux souhaite s’intéresser à la modélisation des risques, c’est-à-dire à la traduction statistique des possibilités de catastrophe contenues dans toute évolution technique et scientifique, économique et financière, ou encore politique et sociale. L’artiste se consacre particulièrement aux risques « émergents », propres aux 21e siècle, ceux pour lesquels nous avons peu de connaissances probabilitaires, et qui relèvent principalement de scénarios imaginaires, créés notamment par et pour les assureurs et réassureurs. Il collabore pour ce projet avec un économiste mathématicien et un réassureur.

Marianne FAHMY

What things may come

Marianne FAHMY, What things may come, vidéo, 2019. Collection Frac Bretagne.

Basée sur des études prévoyant que des inondations submergeront le delta du Nil en Égypte d’ici 2050, l’intrigue du film tourne autour d’une société confrontée à une grave pénurie d’eau douce ainsi qu’à un changement écologique entraînant des inondations. Le film conjugue matériel cinématographique et images trouvées datant principalement des années 1950, une époque où les mégaprojets et la propagande sur l’eau étaient associés au rêve nationaliste. Le film déconstruit ces projets et remet en question la notion de nationalisme dans un futur lointain. En outre, des personnages de plongeurs en animation 3D ont été ont été ajoutés aux séquences pour transformer le matériel filmé en un lieu mythique ou fictif.

Navine G. KHAN-DOSSOS

The NSO Connection To Jamal Khashoggi

Navine G. Khan-Dossos, The NSO Connection To Jamal Khashoggi, 2018. Collection Frac Bretagne.

Les peintures de Navine G. Khan-Dossos mixent les techniques artistiques traditionnelles islamiques et l’esthétisme de l’ère digitale. The NSO Connection To Jamal Khashoggi est une gouache sur papier qui fait partie de la série No Such Organisation comportant une centaine de peintures. C’est un travail pictural qui débute par une enquête sur l’assassinat du dissident saoudien en 2018. Durant deux années, l’artiste analyse les articles de presse et sur internet retraçant cet évènement afin de créer un langage visuel. Tel un kaléidoscope d’indices, l’œuvre vient pallier le manque d’images sur cette affaire dans les médias. Son souhait n’est pas de représenter des images violentes et traumatisantes, mais d’en retirer des symboles équivalents.

Vera MOLNAR

12 Bleus

Vera MOLNAR, 12 Bleus, Gouache sur papier, 50 x 65 cm. Collection Frac Bretagne.

Vera Molnar s’est très tôt intéressée aux formes simples et géométriques. Ses premiers travaux sont le fruit de combinaisons aléatoires, comme par exemple des images produites à partir des colonnes du bottin téléphonique. Elle explore ensuite des lois de composition basées sur l’équilibre et le déséquilibre et des principes mathématiques, règle d’or, suite de Fibonacci, Modulor, harmonie des carrés. À partir de 1968, elle commence à utiliser l’ordinateur, conquise par son immense capacité qui facilite des investigations systématiques, donne le moyen d’analyser, de comparer des propositions plastiques. 12 bleus est une oeuvre historique de la collection réalisée à la gouache, dont le rythme et la répartition des nuances sur 24 carrés sollicitent l’attention du regardeur pour en comprendre la logique et en vérifier l’exactitude.

Jean-François DUBREUIL

Libération n°4325 du 14/04/1995

Jean-François DUBREUIL, Libération n°4325 du 14/04/1995, de la serie QKP1, 1995. Collection Frac Bretagne.

Les journaux hebdomadaires et surtout quotidiens (régionaux, nationaux, étrangers) sont une matière première pour Jean-François Dubreuil qui, depuis les années 1970, élabore une proposition abstraite qui n’est autre qu’une traduction plastique, vivement colorée, des surfaces occupées par les contenus

Nicolas FLOC'H

Structure productive, étude RA

Nicolas FLOC’H, Structure productive, étude RA, 2016, Béton, 130 x 130 cm, Tirage : Pièce unique, Production Raversyde, Ostende, Belgique. Collection Frac Bretagne.

Depuis une quinzaine d’années, Nicolas Floc’h développe en sculpture une base de données documentaire de récifs artificiels. Prenant appui sur des rapports scientifiques, des plans et des dessins réalisés par des ingénieurs, l’artiste a recensé pas moins de 500 grands types de récifs existants à travers le monde. Les récifs artificiels ont l’apparence de figures géométriques et modulaires, simples ou plus élaborées. Ils ont vocation à devenir un habitat protecteur, permettant à la faune et la flore sous-marines de se régénérer et se développer. Une réflexion s’opère alors autour de la sculpture et de son statut. Après une modélisation en 3D et la confection de moules en silicone, les structures existantes sont reproduites dans leur matériau d’origine (le plus souvent en béton), à une échelle réduite au 1/10e . Cette dimension, que l’artiste considère comme intermédiaire, permet d’identifier la forme produite comme une sculpture, non pas comme une maquette.

Ursula BIEMANN

Sahara Chronicle

Ursula BIEMANN, Sahara Chronicle, vidéos, 2006-2007. Collection Frac Bretagne.

Vidéaste, Ursula Biemann s’intéresse à la question de la migration, des minorités, des zones de libre-échange et des frontières. Pour ce faire, elle expérimente des formes esthétiques et théoriques proches du documentaire. Cette pratique implique d’interroger l’acte de création d’images et de production de sens. Par le biais d’images récupérées ou de vidéosUrsula Biemann traite des enjeux politiques inhérents aux flux migratoires. Sahara Chronicle est un ensemble de courtes interviews-vidéo documentant l’exode des populations subsahariennes vers l’Europe. Chacune montre des lieux, des situations où se joue le quotidien des migrants, des passeurs, des transporteurs, des employeurs ou de ceux qui surveillent et répriment les flux.

IVÁN ARGOTE

Altruism

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Ivan Argote, Altruism, 2011. Vidéo couleur, sonore. Collection Frac Bretagne. 

L’artiste réalise des actions dans l’espace public où il interpelle des passant.e.s. La barre de métro, touchée, empoignée par de nombreuses personnes, représente l’autre malpropre, dont on veut se tenir à distance, particulièrement dans le contexte actuel de pandémie. Pourtant, l’artiste renverse la situation par un geste d’amour et de passion à la sensualité dérangeante.

MAJA BAJEVIC

How do you want to be governed?

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Maja Bajevic, How do you want to be governed?, 2009. Vidéo couleur, sonore. Collection Frac Bretagne.

À la limite du supportable, la vidéo «How do you want to be governed?» présente l’artiste malmenée par des hommes en hors-champ qui lui posent sans relâche la question « comment veux-tu être gouvernée ? ». Le gouvernement comme stade supérieur de la domination masculine.

PIERO GILARDI

O.G.M. Free

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Piero Gilardi, O.G.M. Free, 2014. Mousse polyuréthane et tissu. Collection Frac Bretagne.

Œuvre à exposer autant que costume à porter dans une manifestation, O.G.M. Free illustre l’engagement de l’artiste sans concession en faveur du resserrement des liens entre l’art et la vie, sur le terrain de l’expérimentation collective et dans les combats politiques de ces trente dernières années.

ESTELLE HANANIA

Cassandro El Exotico

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Estelle Hanania, Cassandro El Exotico, de la série : Cassandro, Love is a battlefield, 2018. Collection Frac Bretagne.

Cassandro El Exotico, Love is a battlefield est une série réalisée dans les rues de la ville américaine El Paso à la frontière mexicaine où est né Saul Armendariz, alias Cassandro, lutteur de Lucha Libre flamboyant et ouvertement homosexuel. La série présente une déambulation dans cette ville divisée en deux par le Rio Grande, comme un écho aux divisions intérieures de Cassandro.

ANA LOPEZ LUNA

Cœurs de luttes

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Ana Lopez Luna, Cœurs de luttes, 2020. Encre de chine et aquarelle sur papier Fabriano. Collection Frac Bretagne.

Dans un contexte sociétal où les droits humains sont mis à rude épreuve, des corps, principalement nus, effrontés, se mêlent à des récits d’émancipation, de survivance et de justice sociale. Entre slogans et microhistoires, les textes, en plusieurs langues, viennent jouer avec le caractère enfantin des dessins de l’artiste.

VINCENT MALASSIS

The Noisy World

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Vincent Malassis, The Noisy World, 2019. Collection Frac Bretagne. 

Cette image d’un iceberg artificiel flanqué d’un haut-parleur a été prise lors d’un concert donné dans la manchotière d’Océanopolis à Brest. Intitulée The Noisy World (Le monde bruyant) en clin d’oeil au célèbre « Monde du Silence » du commandant Cousteau, elle évoque poétiquement la dimension synthétique du monde dans lequel nous vivons.

RANDA MAROUFI

Barbès

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Randa Maroufi, Barbès, de la série : Les Intruses, 2019. Vidéo couleur, sonore. Collection Frac Bretagne.

Dans le quartier populaire de Barbès à Paris, des « intruses » investissent le temps de la mise en scène de tableaux vivants des lieux fréquentés majoritairement par des hommes. Elles leur empruntent gestes et attitudes en occupant l’espace public et social. En ressort un paysage urbain étrange, décalé, à la limite du grotesque.

ANITA MOLINERO

Sans titre (boîtes MacDonald blanches)

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Anita Molinero, Sans titre (boîtes MacDonald blanches), 2012. Emballages alimentaires, fer à béton. Collection Frac Bretagne.

Quoi de plus symbolique de notre société de consommation que des boîtes de fast-food en polystyrène ? L’artiste se livre ici avec ces objets banals, marqueurs de notre époque et certainement aussi de ses dérives, à un pur travail de sculpture où entrent en jeu logiques de tension, de forme mais aussi de fiction.

DELPHINE REIST

France

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Delphine Reist, France, 2016. Sacs de sport, moteurs, minuteur. Collection Frac Bretagne.

Les trois sacs de sport ondulent de temps en temps comme s’ils respiraient. Cela semble bizarre de voir des sacs bouger. Au lendemain des Jeux Olympiques de Tokyo, on pourrait y voir l’évocation de sportifs de l’équipe nationale au repos. Mais il pourrait tout aussi bien s’agir de colis piégés.

LUCY SKAER

The Green Man

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Lucy Skaer, The Green Man, 2018. Crayon et encre sur les fougères de Henry Bradbury. Collection Frac Bretagne.

L’artiste est intervenue sur une oeuvre du célèbre illustrateur naturaliste anglais Henry Bradbury. Elle combine les impressions du 19e siècle avec le tracé vectoriel contemporain pour faire apparaître le mythique « Homme vert », figure de l’imagerie païenne et chrétienne profondément irrationnelle, crachant des feuilles et des vignes en guise de langage.

ANNA SOLAL

Le déjeuner sur l’herbe

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Anna Solal, Le déjeuner sur l’herbe, 2019. Photographie, écrans de smartphone brisés, plexiglas. Collection Frac Bretagne.

L’artiste revisite le canon de l’Histoire de l’art qu’est Le Déjeuner sur l’herbe d’Edouard Manet mais en utilisant comme matière première des stéréotypes de la banlieue (réunion d’hommes racisés, vêtements de sport, sacs plastiques de kebab, écrans de smartphone cassés…). Un renversement étrangement stigmatisant.

LUCIE STAHL

Spill

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Lucie Stahl, Spill, 2017. Impression jet d’encre sur papier, résine époxy. Collection Frac Bretagne.

Des mains recouvertes d’une peinture rouge vif semblent vouloir ouvrir plus encore un coquillage exotique. La photographie est une représentation à peine voilée et particulièrement puissante du sexe féminin. Une manière d’aborder l’histoire de l’émancipation des femmes et des mouvements féministes.

GUERILLA GIRLS

Do Women Have To Be Naked To Get Into Music Videos?

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The Guerrilla Girls, Do Women Have To Be Naked To Get Into Music Videos?, 2012. Impression sur papier. Collection Livres d’Artistes Frac Bretagne.

Groupe d’artistes féministes anonymes fondé à New York en 1985, les Guerrilla Girls sont connues pour avoir créé et diffusé des affiches afin de promouvoir la place des femmes et des personnes racisées dans les arts et la culture des années Reagan.