Les fantômes de l’opéra #3

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Oliver Beer

Reanimation (I Wan’na Be Like You), 2017

Oliver Beer

Né en 1985 à Pembury (Royaume-Uni). Vit et travaille à Londres (Royaume-Uni).

Oliver Beer, Reanimation (I Wan’na Be Like You), 2017 Collection Frac Bretagne © Oliver Beer Crédit photographique : Frac Bretagne (capture vidéo)

© Oliver Beer (capture vidéo)

Reanimation (I Wan’na Be Like You), 2017

Vidéo. Durée : 3’25

Collection Frac Bretagne

Cette vidéo est une « réanimation » d’une scène du Livre de la jungle de Walt Disney par plus de 2000 enfants de Birmingham âgé.es de quelques mois à 13 ans. Montée image par image selon l’âge croissant des personnes, l’animation se matérialise à mesure que les dessins évoluent, des lignes pâles et du papier froissé réalisés par les plus jeunes aux images lucides des adolescent.es à la fin de leur enfance. La bande originale du film passe par différentes versions linguistiques, des voix doublées du français au finnois. Grâce aux différences d’interprétation de chaque enfant, l’œuvre devient une toile vibrante, sa surface changeant et se recréant constamment.  Le film présente la créativité de chacun.e et comment les gestes créatifs individuels contribuent à la culture d’aujourd’hui. Comme le dit Oliver Beer à propos de son œuvre : « Les images que nous créons, les histoires que nous racontons et les chansons que nous chantons sont dans un état constant de flux et d’échange ».

Gabriele Di Matteo

Grand Sélénite, 2002 et Petits Sélénites, 2003

Gabriele Di Matteo

Né en 1957 à Torre del Greco (Italie). Vit et travaille à Milan (Italie).

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© Gabriele Di Matteo – Photo : Antonio Maniscalco

Grand Sélénite, 2002

Petits Sélénites, 2003

Collection Frac Bretagne

Gabriele Di Matteo est un artiste dont le travail est fondé tout entier sur les processus et les avatars liés à la reproduction des images. La réplique, la transposition et la duplication lui sont des moyens d’interroger la nature même et les propriétés des images.

Ces œuvres montrent des habitant.es de la Lune, des Sélénites, tout droit sorti.es du premier film à avoir mis en scène ces créatures, Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès sorti en 1902, adapté d’un livre de Jules Verne et inspiré du monde forain.

Ces Sélénites s’attaquent aujourd’hui à l’Opéra de Rennes. Ces petites bestioles gravissent les escaliers, s’installent sur les balcons et investissent la scène. Une vraie invasion fantastique !

 

Eisa Jocson

TFSB2020 - Superwoman: Empire of Care, 2021

Eisa Jocson

Née en 1986 à Manille (Philippines). Vit et travaille à Manille (Philippines).

Eisa Jocson, TFSB2020 - Superwoman: Empire of Care, 2021 Collection Frac Bretagne © Eisa Jocson Crédit photographique : Courtesy de l'artiste

© Eisa Jocson – Photo : Courtesy de l’artiste

TFSB2020 – Superwoman: Empire of Care, 2021

Projection vidéo
Durée : 12’16

Collection Frac Bretagne

Originaire des Philippines, Eisa Jocson est une artiste performeuse, danseuse et chorégraphe. Dans son travail, elle explore ce qu’elle appelle « les langages du mouvement » et dénonce le corps comme objet d’instrumentalisation dans l’industrie des services et du divertissement. Elle interroge la manière dont le corps se déplace et les conditions qui le font bouger, qu’il s’agisse de mobilité sociale ou de déplacement migratoire hors des Philippines.

Cette vidéo tournée en 2020 et commandée par la 11e Biennale Mediacity de Séoul, évoque la vie des travailleurs et travailleuses aux Philippines en regard de la pandémie de Coronavirus. Le Filipino Superwoman Band, composé d’Eisa Jocson, Bunny Cadag et Cathrine Go, exécute une chorégraphie en revisitant le tube Superwoman (1989) de la chanteuse américaine Karyn White. Le récit d’origine de la chanson sur la douleur affective d’une femme est élargi et mis en miroir avec la situation des professionnel.les du soin, dont les trois danseuses se font ici les porte-paroles.

Basim Magdy

The Future of Your Head, 2008-2023

Basim Magdy

Né en 1977 à Assiout (Égypte). Vit et travaille au Caire (Égypte) et à Bâle (Suisse).

Basym Magdy, The Future of Your Head, 2008-2023 Collection Frac Bretagne © Basim Magdyn Crédit photographique : Aurélien Mole

© Basim Magdyn – Photo : Aurélien Mole

The Future of Your Head, 2008-2023

Collection Frac Bretagne

À quoi ressemblerait la planète si l’être humain disparaissait ? Peut-être est-ce à cette question que l’artiste égyptien Basim Magdy cherche à répondre à travers différents médiums : photographie, peinture, vidéo, dessin ou installation. Observateur curieux et infatigable de la vie dont il prélève images et objets, Basim Magdy les collecte et les classe dans son atelier. Il puise ensuite dans cette ressource la base de chacun de ses projets dans lesquels il les juxtapose, façonne et détourne tel un scientifique qui tente des expériences. S’il reconnait son intérêt pour les sciences et les inventions qui ont bouleversé la vie humaine, il aime également le langage et les sons qu’il associe à des images saturées de couleur. Il crée ainsi des images dystopiques, sorte de mondes parallèles issue de notre réalité, quelquefois absurdes mais non dénuées d’humour.

The Future of Your Head (Le Futur de votre tête) est une sculpture composée d’un miroir sans tain et du message « Your head is a spare part in our factory of perfection » (littéralement « Votre tête est une pièce de rechange dans notre usine de perfection ») écrit en lumière scintillante. Cette œuvre au message mystérieux et inquiétant suggère, selon l’artiste que « nous pouvons laisser de côté notre pensée autoréflexive et notre vision anthropocentrique du monde pour inverser notre questionnement existentialiste : comment nous situons-nous dans le monde, et comment le monde nous entoure-t-il ? ».

Anita Molinero

La ventrue, de la série Oyonnax, 2012

Anita Molinero

Née en 1953 à Floirac (Gironde, France). Vit et travaille à Paris (France).

Anita Molinero, La ventrue, de la série Oyonnax, 2012 Collection Frac Bretagne © Adagp, Paris 2024 Crédit photographique : Courtesy Galerie Thomas Bernard / Cortex Athletico

© Adagp, Paris 2024 – Photo : Courtesy Galerie Thomas Bernard / Cortex Athletico

La ventrue, de la série Oyonnax, 2012

Collection Frac Bretagne

Sculptrice française connue pour utiliser le plastique comme une matière mutante, Anita Molinero est réalise des sculptures composées d’objets trouvés, de plastique rendu monstrueux et martien, de formes en équilibre.

Lance-flammes, scies-sauteuses, tronçonneuses sont autant d’outils que l’artiste utilise et qui viennent éprouver la résistance des matériaux (mousses synthétiques, polystyrènes, phares de voiture, morceaux de bois ou de ciment). Très vite, elle se prend d’affection pour le plastique, matière infiniment transformable, qu’elle découpe, étire, lacère, brûle, fond, façonne dans une approche ancrée dans l’histoire des gestes de la sculpture, mais aussi dans une culture punk et de science-fiction.

Cette œuvre au nom évoquant un personnage d’un roman de Zola, a été conçue directement dans une usine de produits de signalisation de sécurité et de chantier située dans la ville au nom futuriste “Oyonnax”. Ici, des séparateurs de voies en plastique sont déformés et transformés par l’artiste lorsque l’objet sort de la machine et que le plastique est encore chaud. L’assemblage des éléments forme une créature au corps massif et rougeoyant tel un magma.

Lucy Skaer

Pelt I, 2019

Lucy Skaer

Née en 1975 à Cambridge (Royaume-Uni). Vit et travaille à Glasgow (Écosse) et Londres (Royaume-Uni).

Lucy Skaer, Pelt I, 2019 Collection Frac Bretagne © Lucy Skaer Crédit photographique : Dirk Pauwels

© Lucy Skaer –  Photo : Dirk Pauwels

Pelt I, 2019

Collection Frac Bretagne

Les œuvres de Lucy Skaer explorent les façons dont les idées abstraites existent dans le monde matériel et, inversement, ce qui peut être ressenti, perçu et délivré par les qualités d’une chose matérielle. « Je prends l’existant des images et des objets et les fais rebondir hors de leur orbite habituelle en changeant leur nature, leur contexte ou la manière dont ils sont lus. » explique l’artiste.

Cette œuvre représente une peau d’animal. La forme aplatie de l’enveloppe de l’être vivant évoque toujours celui-ci mais devient profondément différente de lui. La surface est formée de petits éléments figurant des feuilles, l’artiste imaginant ce qui pourrait être un « animal-feuille », une créature mythique inventée. Coulée en bronze, la peau est présentée dans la position d’un trophée. Elle parle de l’histoire des peaux d’animaux, utilisées pour écrire, comme support pour les images, ainsi que comme unité de commerce et de troc.