Exposition collective
14.10.2022 - 15.01.2023
Frac Bretagne, Rennes

 

  • Vue de l'exposition Les lézards, du 14 octobre 2022 au 15 janvier 2023, Frac Bretagne, Rennes. Clémence Estève, Sans au-delà. Sans en-deçà là. Sans de-ci de-là là. Sans en-deçà. Sans de-ci de-là là, 2022 © Clémence Estève. Crédit photo : Aurélien Mole
  • Vue de l'exposition Les lézards, du 14 octobre 2022 au 15 janvier 2023, Frac Bretagne, Rennes. Reda Boussella, Let Usyck play ; Bim et Bam ; Raja/Wydad, 2022 © Reda Boussella. Crédit photo : Aurélien Mole
  • Vue de l'exposition Les lézards, du 14 octobre 2022 au 15 janvier 2023, Frac Bretagne, Rennes. Fanny Giccquel, laloreleï, 2022 © Fanny Gicquel. Crédit photo : Aurélien Mole
  • Vue de l'exposition Les lézards, du 14 octobre 2022 au 15 janvier 2023, Frac Bretagne, Rennes. Valérian Goalec, Everyone is confortable but free, 2022 © Valérian Goalec. Crédit photo : Aurélien Mole

 

Avec le soutien de :
Logo Art Norac

 En partenariat avec :

Les lézards

Exposition des finalistes du Prix du Frac Bretagne – Art Norac 2022

Sans suivre un axe thématique, l’exposition qui regroupe les 4 artistes nommé.es au Prix du Frac Bretagne-Art Norac tente de mettre en exergue des postures, des tempéraments et des perspectives sur le monde qui mobilisent des régimes d’attention particuliers.
A l’image des lézards qui surgissent soudainement pour disparaître aussitôt, les artistes ici réuni.es s’intéressent à des états transitoires, à des moments de passage d’une perspective à une autre, au corps dans son impermanence et sa fragilité. Certaines œuvres ont une vie éphémère puisqu’elles se développent en relation au lieu d’exposition pour ensuite disparaître ou persister sous une autre forme dans un autre lieu.

Aux lézards, on doit l’origine des expressions “lézarder” et “faire le lézard” qui évoquent des états de stase et de manque de mouvement, souvent connotés négativement comme des moments d’improductivité. Mais l’immobilité du lézard ne se réduit jamais à l’immobilisme ni au simple repos car, immobile sous le soleil, le lézard est toujours en alerte. Pour le philosophe Jérôme Lèbre, auteur de « L’Eloge de l’immobilité », l’immobilité correspond à la décision d’occuper un lieu et de tenir une position. A l’ère de l’accélération, des impératifs de mobilité et de flexibilité, être artiste signifie avant tout faire le choix de s’arrêter, de se tenir dans un lieu non pour une volonté de repli du monde mais au contraire pour ouvrir l’espace des possibles. Par le prisme d’approches plastiques et conceptuelles très différentes, Reda Boussella, Clémence Estève, Fanny Gicquel et Valérian Goalec font appel à l’inaction, la lenteur, le rêve, l’horizontalité aussi bien qu’à la chute et l’échec pour leur potentiel de résistance face à la soif de verticalité, réussite et succès qui domine le temps présent. Cela peut par exemple prendre la forme, dans l’installation de Valérian Goalec, d’un détournement poétique de l’architecture standardisée des lieux de remise des prix, en questionnant subtilement la pertinence de la notion de compétitivité dans le champ artistique. Dans les sculptures de Reda Boussella, des objets d’entraînement des sports de combat peuvent se transformer en des éléments burlesques et la morsure effrayante d’un chien malinois en un tendre valse. Clémence Estève déforme la silhouette des grandes sculptures de l’histoire de l’art, la scoliose étant pour elle une façon d’interroger les injonctions sociales de redressement du corps ainsi qu’un moyen de dévier tout en restant figé, de saisir un mouvement là où le corps paraît immobile. A travers la lenteur et le ralentissement, les performances de Fanny Gicquel invitent à la contemplation jusqu’à créer des images proches du tableau vivant qui questionnent nos actuels modes de relation et de communication.

Les artistes nous suggèrent que la vulnérabilité des corps et de notre environnement donne accès à la possibilité de développer de nouvelles formes de partage, de présence et de soin. Mais aussi d’inventer des nouvelles stratégies d’interaction et des nouveaux regards vis-à-vis de nos corps et leurs métamorphoses au niveau physique, intime et sociale.

Elena Cardin est une commissaire d’exposition indépendante et critique d’art, qui travaille actuellement comme directrice de la galerie Campoli Presti à Paris depuis 2021. Diplômée en philosophie à l’Université de Padoue (Italie), elle a poursuivi une formation de commissaire d’exposition à l’Université Sorbonne-Paris 4.

Elle travaille en tant que commissaire invitée pour le projet éducatif Orange Rouge qui vise à générer la rencontre entre des adolescents en situation de handicap et des artistes contemporains à travers la création d’une œuvre collective. Elle écrit régulièrement pour des magazines d’art tels que 02, artpress et le magazine Aware.

Entre 2018 et 2019, elle a été chargée du programme curatorial Hors-les-murs du Parc Saint Léger – Centre d’art contemporain (Bourgogne, France) et elle a contribué à son développement culturel. En 2017, elle a participé à l’organisation de la 57e Biennale de Venise Viva Arte Viva en tant qu’assistante du directeur artistique. Elle est lauréate des Commissions des arts visuels de la Cité internationale des arts (2020-2021) ainsi que du prix curatorial Lorenzo Bonaldi (GAMec, Bergame).

Ses projets curatoriaux récents comprennent : Comfort Dreams, Campoli Presti, Paris (2022), The Year of Magical Thinking, Campoli Presti, Paris (2021), Lauren Coullard, Palomar projects Paris (2020), Mona Varichon et Nicolas Faubert, Palomar projects Paris (2021), Laura Gozlan. Vitalium, Parc Saint Léger (2018), Espace Liquides, Parc Saint Léger (2018), Nos ombres devant nous, Fondation Pernod Ricard (2017), Deus sive Natura, GAMeC Bergame (2015), Rob Pruitt Flea Market, Venise (2015).

  

Les artistes

Né en 1994, vit et travaille à Brest

Diplômé de l’EESAB-site de Quimper en 2019, Reda Boussella fait partie, en 2021, du programme de résidence à destination des artistes émergents Les Chantiers à Passerelle Centre d’art contemporain de Brest, à la suite de laquelle il présente une exposition personnelle. Il a également présenté son travail à la Villa Rohannec, à la Galerie Raymond Hains à Saint-Brieuc (2020) et à la Galerie Pictura à Cesson Sévigné (2019).

+ Découvrez le travail de Reda Boussella sur ddab.org

Née en 1989, vit et travaille à Quimper

Diplômée de l’EESAB-site de Rennes en 2015, Clémence Estève a présenté son travail au 63e Salon de Montrouge (2018), à la Zoo Galerie à Nantes (2017), à Passerelle Centre d’art contemporain de Brest (2017) et au Frac Bretagne (2015). Elle a participé à diverses résidences, telles que Territoires en création avec La Criée centre d’art contemporain, l’école du Blosne/INRAP (2016-2017).

+ Découvrez le travail de Clémence Estève sur ddab.org

Née en 1992, vit et travaille à Rennes

Diplômée de l’EESAB-site de Rennes en 2018, Fanny Gicquel est lauréate en 2021 du prix Marfa. Par ailleurs, son travail a fait l’objet d’expositions personnelles à la galerie Hua International à Berlin (2021), à Passerelle Centre d’art contemporain de Brest (2020) et à The left right Place à Reims (2020). Elle a notamment participé aux expositions collective Art Souterrain à Montreal (2021), le 10e Prix de la Jeune Création de Saint-Rémy (2021) et Nanjing International Art Fair en Chine (2020).

+ Découvrez le travail de Fanny Gicquel sur ddab.org

Né en 1986, vit et travaille à Plougoumelen

Diplômé de l’EESAB-site de Rennes en 2010, Valérian Goalec a travaillé et exposé avec des institutions telles que Art Brussels (2022), Bozar à Bruxelles (2019), DASH à Courtrai (2019), la Ferme du Buisson à Noisiel (2018), Kunsthal Charlottenborg à Copenhague (2016), Levy Delval à Bruxelles (2014 et 2017), 221A à Vancouver (2014). Il a aussi été en résidence à Hangar à Lisbonne, à Aldea à Bergen et à CCA Andratx à Palma.

  

À propos du prix

  

Le Prix du Frac Bretagne – Art Norac

Lancé en 2020, le Prix du Frac Bretagne – Art Norac est un dispositif de soutien au développement professionnel international des artistes vivant et travaillant en Bretagne porté par le Frac Bretagne grâce au soutien d’Art Norac, association pour le mécénat du groupe Norac. L’ambition de ce Prix est d’accompagner des créateurs de la scène artistique régionale vers une expérience à l’international afin de favoriser la professionnalisation de leur parcours hors de nos frontières

Fanny Gicquel est lauréate du Prix 2022. Son travail fera l’objet d’une exposition personnelle au Temple Bar Gallery + Studios (TBG+S) à Dublin, en Irlande, du 18 mai au 2 juillet 2023.

  

VISITES SPECIFIQUES DE L’EXPOSITION

  • Vendredi 2 décembre 2022 de 17h30 à 18h30 : visite descriptive et tactile de l’exposition
    Tarif : 2€ et gratuit pour l’accompagnateur ou l’accompagnatrice
  • Samedi 14 janvier 2023 de 16h à 17h : visite amplifiée et traduite en LSF
    Tarif : 2€

CONTACT : lorie.gilot@fracbretagne.fr


Visuel haut de page :  Clémence Estève – Photo : Denis Estève / Fanny Gicquel – Photo : Malo Legrand / Valérian Goalec – Photo : Valérian Goalec / Reda Boussella – Photo : DR. | Vues de l’exposition : Aurélien Mole.