Frac Bretagne – Site du Fonds régional d’art contemporain Bretagne2023-05-25T08:42:31+02:00
 

Féminies

avec le Master MAE de l’Université Rennes 2 et les Archives de la critique d’art
27.03.2024 - 19.05.2024
Frac Bretagne, Rennes

 

 

 

 

 

Féminies

Née de l’étroite collaboration entre le Frac Bretagne, les Archives de la critique d’art et l’Université Rennes 2, L’équipée critique est constituée d’étudiant.es de première année du Master Métiers et arts de l’exposition. À partir de l’exploration du fonds d’archives d’Aline Dallier et des œuvres de la collection du Frac Bretagne, L’Équipée critique présente l’exposition féminies. Le titre choisi fait écho aux expositions intitulées Féminie conçues par le groupe Dialogue, entre 1975 et le début des années 2000, et au sein duquel la critique d’art, Aline Dallier participa en tant que conseillère artistique à l’Unesco. Féminie a sorti de l’anonymat un grand nombre d’artistes femmes et, revisité ici au pluriel, invite à la diversité des regards, des pratiques et au faire ensemble.

L’exposition est à découvrir sur le Mur du Fonds et dans le Cabinet du Frac Bretagne, du 27 mars au 19 mai 2024.

Avec les œuvres de : Hessie, Sharon Kivland, Guerrilla Girls, Maja Bajević.

 

  • Gabrielle Goliath, This song is for... Vol 1, 2021 Collection Frac Bretagne © Gabrielle Goliath Crédit photo : Courtesy Goodman Gallery

This song is for… Vol.1, 2021

Gabrielle Goliath
10.02 - 19.05.2024
Frac Bretagne, Rennes

 

This song is for… Vol.1, 2021

Œuvre de la collection du Frac Bretagne acquise en 2022

Présentée comme une salle d’écoute interactive, This song is for… vol 1 est un ensemble de six disques vinyles, tirés de l’installation vidéo et sonore de l’artiste intitulée This song is for… (2019). Ce contexte de presentation plus intimiste crée une expérience d’écoute différente, au sein de laquelle des rituels de soin accompagnent et accordent une attention à l’expérience sonore.

Dans This song is for…, Goliath reprend et performe les conventions habituelles de la chanson de dédicace et les réinterprète, en collaboration avec un groupe de femmes et des ensembles musicaux dirigés par des personnes queer. Chacune des onze chansons (dont six sont incluses ici) a été personnellement choisie par une personne ayant survécu à un viol, et interprétée par la suite sous la forme d’une reprise.

Ces chansons ont une signification particulière pour les survivantes, elles les transportent dans un temps et un lieu précis, évoquant un monde sensoriel de souvenirs et de sentiments. Une perturbation sonore est introduite à un moment donné dans chaque chanson, rappelant l’effet « disque rayé » d’un vinyle abimé.

Cette rupture musicale est l’occasion pour les auditeurs d’habiter de manière affective un espace de souvenirs traumatiques ; un espace dans lequel la violence désubjectivante du viol et ses séquelles psychiques s’entremêlent douloureusement avec les revendications personnelles et politiques liées à la vie, la dignité, l’espoir, la foi et même la joie.

L’artiste

Née en 1983 à Kimberley (Afrique du Sud).
Vit et travaille à Johannesburg.

À travers des rencontres rituelles, sonores et sociales, Gabrielle Goliath s’intéresse à l’histoire et aux conditions actuelles des vies. Elle met en avant les pratiques menées par des personnes noires, brunes, féminines et queer comme autant de façons d’interpréter le monde différemment. Chacune de ses œuvres crée une rencontre, une communauté, cherchant à ébranler les sujets privilégiés d’une représentation blanche, masculine, hétéronormative. Son œuvre appelle à des rencontres dans et à travers la différence, elle tend à créer de la complicité, à encourager l’amour.

Téléchargez le journal d’exposition

+ Contenu sensible : Les textes de l’installation sont accessibles ici


Visuel : Gabrielle Goliath, This song is for… Vol 1, 2021 (détail) Collection Frac Bretagne
© Gabrielle Goliath – Courtesy Goodman Gallery

  • Ali Cherri, The Watchman, 2023 (capture-détail) © Ali Cherri. Courtesy de l’artiste, Fondazione In Between Art Film et Galerie Imane Farès, Paris

Le songe d’une nuit sans rêve

Ali Cherri
10.02 - 19.05.2024
Frac Bretagne, Rennes
 

En coproduction avec

GAMeC-LOGO

 

Fondazione In Between Art Film

 

En partenariat avec

Logo LES INROCKUPTIBLES

Le Songe d’une nuit sans rêve

Ali Cherri

Le songe d’une nuit sans rêve est la première exposition personnelle d’Ali Cherri, artiste libanais vivant à Paris, dans une institution en France.

L’exposition présente une nouvelle œuvre vidéo intitulée The Watchman (2023) ainsi qu’une série de sculptures et de dessins originaux, spécialement produits pour l’exposition, qui se rapportent aux éléments symboliques et aux personnages du film, ainsi qu’au paysage géographique et culturel de Chypre.

Tourné à Louroujina, un petit village de la République turque non reconnue de Chypre du Nord, le film est centré sur la figure d’un soldat qui garde la frontière sud avec la République reconnue de Chypre sous domination chypriote grecque. Au cours de ses longues et ennuyeuses gardes, les collines habitées par « l’ennemi » deviennent le théâtre des fantasmes et des rêveries du soldat.

The Watchman poursuit l’investigation critique d’Ali Cherri sur la politique des frontières, des géographies de la violence, la construction de la nation et le potentiel radical de l’imagination. L’artiste évoque également les liens historiques de la migration entre Chypre et le Liban, ainsi que ceux entre Nicosie, la capitale divisée de Chypre, et Beyrouth, la ville natale de l’artiste, qui a également été divisée pendant la guerre civile libanaise.

Commissariat : Alessandro Rabottini et Leonardo Bigazzi

The Watchman est une commande et une production de la Fondazione In Between Art Film. Il a été coproduit par la Vega Foundation et KinoElektron. Le film a reçu le soutien de la Galerie Imane Farès, Paris, de Robert Matta – Fondation RAM, du Fonds arabe pour les arts et la culture et du Frac Bretagne.

L’exposition est accompagnée d’un catalogue monographique publié par Lenz Press et produit par la galerie Imane Farès, Paris.

La pratique d’Ali Cherri met au jour les formes visibles et invisibles de violence inscrites dans le paysage afin d’aborder métaphoriquement les formes de violence politique, socio-économique et culturelle inscrites dans son histoire. Il pose des questions opportunes sur la manière dont il est possible de représenter à nouveau des événements traumatiques et des hostilités durables, tout en s’ouvrant au potentiel émancipateur de l’imagination. En particulier, oscillant entre les genres documentaire et poétique, ses films scrutent les substances de vastes environnements pour rendre tangible la façon dont l’histoire est ancrée dans leur géologie et leur géographie : des couches de roche déterrées dans une nécropole néolithique des Émirats arabes unis (The Digger, 2015), à la boue près du barrage controversé de Merowe dans le nord du Soudan (The Dam, 2022), en passant par les lignes de faille actives qui traversent le Liban (The Disquiet, 2013). Cette démarche trouve son pendant dans les recherches de l’artiste sur l’archéologie, le patrimoine et la préservation, ainsi que sur leurs politiques de classification, de déplacement et d’exposition. En ce sens, les paysages, les corps et les artefacts anciens sont présentés simultanément comme des témoins de formes de destruction et des outils permettant d’imaginer leur passé et leur présent autrement.

Parmi ses expositions individuelles récentes, on peut citer Envisagement, Fondation Giacometti, Paris (2024), Humble and quiet and soothing as mud (Swiss Institute, 2023), Ceux qui nous regardent (CAC La Traverse, 2023), If you prick us, do we not bleed? (National Gallery, 2022), Return of the Beast (Imane Farès, 2021), Tales from the Riverbed (Clark House, 2018), From Fragment to Whole (Jönköping County Museum, 2018), Programme Satellite 10: Somniculus (CAPC Centre d’art contemporain de Bordeaux et Jeu de Paume, 2017), A Taxonomy of Fallacies: The Life of Dead Objects (Sursock Museum, 2016).
Son travail a été exposé, récemment, à l’Institut Valencià d’Art Modern (Valence), au Jameel Arts Center (Dubaï), à Para Site (Hong Kong), au MAXXI (Rome), au Centre Pompidou (Paris), à la 5e Biennale de Kochi (2023), à la 15e Biennale de Sharjah (2023), à la 59e Biennale de Venise (2022), à Manifesta 13 (Marseille, 2020), à la 5e Ural Industrial Biennial of Contemporary Art (Ekaterinbourg, 2019), à la 8e biennale internationale d’art contemporain de Melle (2018) ou encore à la 13e  Biennale de Sharjah (2017).
Ali Cherri a remporté le Lion d’argent pour sa participation à l’exposition internationale de la 59e Biennale internationale d’art contemporain de Venise en 2022.

 

 

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Visuel : Ali Cherri, The Watchman, 2023 (capture-détail) © Ali Cherri.
Courtesy de l’artiste, Fondazione In Between Art Film et Galerie Imane Farès, Paris

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