Le Prix du Frac Bretagne – Art Norac est un dispositif de soutien au développement professionnel international des artistes participant au dynamisme de la scène bretonne porté par le Frac Bretagne grâce au soutien d’Art Norac, structure pour le mécénat du groupe Norac.

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Le Prix du Frac Bretagne – Art Norac

La Bretagne compte parmi les régions les plus riches dans le secteur des arts visuels. Son important vivier d’artistes est soutenu par un réseau d’actrices et d’acteurs très engagé.es sur l’ensemble du territoire. Si les opportunités offertes aux artistes de produire, d’exposer ou d’être collectionné.e.s ne manquent pas, le développement professionnel de leurs pratiques à l’international demeure une étape très difficile à franchir.

Le Frac Bretagne et Art Norac sont, de longue date, à travers des histoires différentes et complémentaires, engagés dans la construction d’un paysage artistique en Bretagne, avec l’attention constante de faire entrer ce que notre territoire recèle de talents et d’initiatives en résonance avec ce qui se joue ailleurs, aux échelons national et international.

En 2020, ils ont choisi d’unir leurs forces pour s’engager aux côtés des artistes en créant le Prix du Frac Bretagne – Art Norac. L’ambition de ce Prix est d’accompagner des créatrices et des créateurs de la scène artistique régionale vers une expérience à l’international afin de favoriser la professionnalisation de leur parcours hors de nos frontières.

Chaque année, une structure partenaire en Europe ou dans le monde, prête à accueillir l’artiste lauréat.e pour produire une exposition personnelle, est associée au dispositif.

 

Les 4 finalistes du Prix du Frac Bretagne – Art Norac 2025 sont :

Johanna Cartier

Née en 1996, vit et travaille à Marseille.
Diplômée de l’EESAB – Site de Rennes en 2019, elle signe des expositions personnelles à Passerelle Centre d’art contemporain (Brest, 2021) et Kommet (Lyon, 2022), dans le cadre de la Biennale de Lyon. En 2024, elle expose au Frac Sud, au [mac], au Mucem (Marseille), à la Biennale de la Jeune Création (Houilles), et en 2025 au Carreau du Temple (Paris). Lauréate de l’AIC (DRAC Bretagne) et du Secours exceptionnel du CNAP, elle est en résidence à Artagon Sud (2024-2025). Deux de ses œuvres rejoignent la collection du Frac Sud en 2024. Elle mène aussi des ateliers avec des publics jeunes ou incarcérés. À travers installations, objets et récits, elle explore les formes d’attachement collectif et les territoires en marge.

Elisa Florimond

Née en 1995, vit et travaille à Aubervilliers.
Ses études d’art ont commencé par un BTS céramique industrielle à Oliver de Serres (Paris). Elle a ensuite suivi un double-cursus entre l’École nationale supérieure des Beaux Arts de Paris et l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris dont elle est diplômée depuis 2021.
En 2020, elle participe à l’exposition Un plus grand lac aux Magasins généraux (Pantin). Elle expose à la galerie Mansart et aux Palais des Beaux-arts (Paris, 2021). En 2022, avec le collectif curatorial Emploi fictif, elle présente sa première exposition solo Mains-bêtes à la galerie Confort mental (Paris). Ses installations étendue 01 et 02 étaient présentées à Poush (Aubervilliers) en 2022 et au centre d’art de l’Onde (Vélizy-Villacoublay, 2023). En 2024 elle présente systèmes complexes, exposition solo, dans la galerie Grand Huit à Nantes. En 2025, elle suit la formation Generator qui se clôt par l’exposition Connecting the dots à 40mcube à Rennes.

Andréa Le Guellec

Née en 1996, vit et travaille à Paris.
Andréa Le Guellec est artiste sonore et visuelle. Diplômée de Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2016 et de l’ESAD de Reims en 2019, elle est lauréate du Prix des diplômé.e.s Prisme puis du Prix de la jeune création de la 14e biennale de Mulhouse.
Elle a bénéficié de résidences au Château Ephémère (Carrière-sous-Poissy), au CNCM Césaré (Reims), puis à la Villa Belleville (Paris) et du programme GENERATOR de 40mcube (Rennes).
En parallèle, elle expose à la Nuit Blanche (Kyoto), au Prix Sciences Po (Paris), au 6B (Saint Denis), au Silent Green (Berlin), à La Clínica (Oaxaca) ou au FRAC Champagne-Ardenne (Reims). Depuis 2021, elle est membre de plusieurs collectifs pluridisciplinaires et artist run spaces qui œuvrent pour la diffusion de la jeune création de manière indépendante.

Maxime Voidy

Né en 1993, vit et travaille à Rennes
Maxime Voidy est diplômé de l’EESAB – Site de Lorient en 2017. Il est membre du collectif Infuz ainsi que de Nouveau Document : collectif réuni autour de la photographie documentaire et de ses nouvelles formes contemporaines.
Son travail a été développé et présenté dans diverses résidences et expositions en institutions, notamment : Magnetic Residencies (Aberystwyth Art Centre, Pays de Galles, 2024), Atelier d’Estienne (Pont-Scorff, 2024), Le Bel Ordinaire (Pau, 2023), L’Imagerie (Lannion, 2023), Art au centre (Liège, 2022), L’aparté, lieu d’art contemporain (Iffendic, 2021). À travers sa recherche photographique et plastique Maxime retrace nos manières d’habiter le paysage et il tente de révéler les transformations profondes qu’on lui inflige.

Leurs œuvres seront présentées au Frac Bretagne du 10 octobre 2025 au 4 janvier 2026 dans le cadre d’une exposition collective.

Pour cette 5e édition, le lieu partenaire est la Röda Sten Konsthall à Göteborg en Suède, qui accueillera l’exposition monographique du ou de la lauréat.e en 2026.

Le bâtiment est une ancienne chaufferie construite en 1940, pour les usines des alentours, en activité jusqu’en 1957 lorsque les usines ont été fermées.
Dans les années 1980-1990, des raves sont organisées dans le bâtiment, jusqu’à ce qu’il soit menacé de démolition au début des années 1990. Un groupe de personnes se mobilise alors pour le sauver et le transformer en un lieu d’art contemporain et de culture. En 1996, la Röda Sten a ouvert ses portes avec plusieurs expositions et spectacles.
Sur quatre étages, la Röda Sten Konsthall propose des expositions, performances d’artistes suédois.es et internationaux.ales mais aussi des visites, des ateliers et conférences, questionnant toujours la société dans laquelle nous vivons.
Depuis 2006, la Röda Sten Konsthall organise la Biennale internationale d’art contemporain de Göteborg (GIBCA).

Tania Gheerbrant

Tania Gheerbrant
Née en 1990. Vit et travaille à Paris et Zurich.

Elle est diplômée de l’EESAB – site de Rennes en 2014, puis de l’ENSBA-Paris en 2017. Son travail a été présenté dans diverses expositions collectives en institutions, notamment : au Palais de Tokyo, Paris (2024), à la Bally Foundation, Lugarno, Suisse (2023), à la Chapelle des Beaux-Arts de Paris (2022), au 66e Salon de Montrouge (2022) ; au Point Commun, Annecy (2021), à la Fondation Fiminco, Romainville (2021), au Palais des Beaux-Arts de Paris (2021), à la Panacée MoCo, Montpellier (2019), à La villa Radet, Paris (2019) ou à The Other Art Fair, Turin, Italie (2018).
Elle est lauréate de différentes bourses, programmes de résidences et prix, dont le Prix des Amis des Beaux-Arts, la résidence de la Cité Internationale des Arts ou des Ateliers Vivegnis International en Belgique.
Ses dernières oeuvres ont été commanditées par la Fondation Bally ou soutenues par le Palais de Tokyo et la DRAC Île-de-France.

Tania Gheerbrant s’intéresse à la question de la norme en santé mentale, en particulier à ce que la psychiatrie appelle l’« hallucination » auditive. Plutôt que de voir ce trouble comme un simple symptôme, elle l’envisage comme une perception du monde élargie.
Depuis deux ans, elle collabore avec le « Réseau des Entendeurs de Voix » (REV), une communauté née aux Pays-Bas en 1988 et active en France depuis 2011. Le REV permet aux personnes de partager leurs expériences et d’apprivoiser leurs voix sans recourir à l’enfermement ni aux médicaments. Ces cercles de paroles visent le « rétablissement » collectif.
Les recherches de l’artiste interviennent à une époque où le manque de personnel dans les hôpitaux contraint à l’utilisation des chambres d’isolement et à la multiplication des traitements psychotropes.
Dans l’exposition, Tania Gheerbrant déploie une grande fresque qui recompose les mots et les images du bulletin Gardes Fous, fondé par des psychiatres et des patient.es à Paris en 1974, et du fanzine canadien In a Nutshell créé par une association de patient.es en 1971.
L’artiste présente également le film Twin in the Clouds and Other Stories [Jumeaux dans les nuages et autres histoires], où elle réunit des témoignages sur l’entente de voix et le rétablissement. Un acteur se substitue à l’interviewé quand l’anonymat le requiert ; un.e chanteur.euse de cabaret reprend une chanson d’Hubert-Félix Thiéfaine réécrite par l’artiste ; des poèmes composés il y a plus de cinquante ans, lus par un entendeur et sa mère, résonnent dans la forêt.

Ilan Michel

Le travail de Tania Gheerbrant fait l’objet d’une exposition personnelle au Salzburger Kunstverein, Salzbourg, Autriche, en mai 2025.

Céline Le Guillou

Céline Le Guillou

Céline Le Guillou
Née en 1994, vit et travaille à Quimper et Courtils.

Céline Le Guillou a étudié à l’ESAAA d’Annecy, puis à l’EESAB-site de Quimper où elle obtient son diplôme en 2018. Attentive à ce qui se joue dans l’atelier, à l’acte de création en tant que tel, sa démarche est sous-tendue par l’attention donnée aux matériaux qu’elle mobilise. Ainsi, elle se perfectionne ensuite dans les techniques de la terre à l’Institut Européen des Arts Céramiques dans le Haut-Rhin. Elle poursuit avec plusieurs projets d’expositions, dont le programme de résidence Les Chantiers à Passerelle centre d’art contemporain à Brest ainsi que la résidence Minoterie21 dans le Morbihan.

Il y a dans la terre une source d’inspiration infinie, que des millénaires de création n’ont heureusement toujours pas su tarir. Elle était là, paraît-il, avant tout le reste, et restera là, dit-on, après tout. Céline Le Guillou en a pris son parti. Si la cohabitation ne dure qu’un long moment, autant le rendre agréable. Alors, de ses deux mains curieuses et passionnées, elle masse sa chère terre, la palpe, la berce et l’examine, la couve et fait monter la température jusqu’à trouver celle qui lui conviendra le mieux. Au sol, elle grouille en de petits monticules lisses qui empruntent leurs formes aux nuages, à un poids ou à une miche de pain, tout aussi prête à s’élever jusqu’au ciel, qu’à s’ancrer fermement sur le sol ou à remplir nos estomacs. Sur les murs, elle se mélange à l’eau, se transforme en peinture, liquide, vaporeuse, comme pour signifier les états qu’elle peut prendre lorsqu’elle est tranquillement retirée dans son four, à attendre que l’artiste vienne la récupérer.
Il y a dans la terre une source de mystère infinie ; chez Céline Le Guillou un appétit insatiable. Et les deux de se rencontrer avec délice. Il y a dans la terre un peu de tout ce qui l’entoure, l’habite et la recouvre, le temps de cette agréable cohabitation. Ce sont ces intrants et ces composants spontanés et presque magiques que l’artiste s’évertue à répertorier au fur et à mesure de ses manipulations, afin de trouver la recette qui saura relier le familier et l’inconnu dans un véritable lieu à soi.

Horya Makhlouf, critique d’art, médiatrice culturelle et historienne de l’art

Céline Le Guillou sera en résidence à l’Instituto Inclusartiz à Rio de Janeiro, Brésil en mars et avril 2024. À l’issue de cette résidence, son travail fera l’objet d’une exposition personnelle.

Fanny Gicquel
Née en 1992, vit et travaille à Rennes.

Diplômée de l’EESAB-site de Rennes en 2018, Fanny Gicquel est lauréate en 2021 du prix Marfa. Par ailleurs, son travail a fait l’objet d’expositions personnelles à la galerie Hua International à Berlin (2021), à Passerelle Centre d’art contemporain de Brest (2020) et à The left right Place à Reims (2020). Elle a notamment participé aux expositions collectives Art Souterrain à Montreal (2021), le 10e Prix de la Jeune Création de Saint-Rémy (2021) et Nanjing International Art Fair en Chine (2020).

Fanny Gicquel élabore des environnements mobiles et délicats à l’intérieur desquels le corps du spectateur ou de la spectatrice est invité à se déplacer. Ses installations apparaissent comme des microcosmes où les différents éléments entretiennent des relations d’interdépendance mutuelle.
Posés à même le sol ou suspendus au plafond, les objets de Fanny Gicquel, faits de verre, métal ou tissu, invitent au toucher et aspirent à créer une forme d’intimité avec le spectateur ou la spectatrice.
Ses œuvres existent ainsi en deux temps, celui de la contemplation et celui de la manipulation. Cela se manifeste aussi dans l’expérimentation avec des matériaux changeants comme la paraffine et la peinture thermosensible qui échappent à une forme définitive, évoquant l’impermanence et la multiplicité des choses qui nous entourent.
Les installations sont toujours accompagnées par des scénarios d’activation imaginés par l’artiste et joués par des performeur.euses. Ils et elles interagissent avec les objets de façon discrète, ou parfois presque imperceptible, jusqu’à créer des images proches du tableau vivant qui invite au ralentissement et à l’observation.
Pour sa nouvelle installation au Frac Bretagne dans l’exposition Les lézards, l’artiste dessine le contour d’un paysage mouvant et transitoire, habité par des sculptures qui entrent en relation directe avec l’architecture du lieu qui les reçoit.
Agencées harmonieusement dans l’espace, les œuvres créent une nouvelle syntaxe permettant aux différents matériaux de communiquer subtilement entre eux et de dialoguer avec le corps du spectateur et de la spectatrice.

Elena Cardin, commissaire de l’exposition

Son travail fait l’objet d’une exposition personnelle au Temple Bar Gallery + Studios (TBG+S), Dublin, Irlande du 19 mai au 2 juillet 2023.

Corentin Canesson
Né en 1988, vit et travaille à Brest et Paris.

Diplômé de l’EESAB-site de Rennes en 2011, il a participé au 21e Prix de la Fondation d’entreprise Ricard Le Fil d’Alerte. Son travail a notamment fait l’objet d’expositions personnelles présentées à la galerie Sator (2020), à la galerie Nathalie Obadia (2018), au Crédac – Centre d’art contemporain d’Ivry-sur-Seine (2017) et à Passerelle Centre d’art contemporain de Brest (2015).

Corentin Canesson pratique la peinture comme on ferait la reprise d’un standard de musique. Conscient de l’histoire du médium, il creuse parallèlement une veine abstraite et une veine figurative qui voient ressurgir des références plus ou moins appuyées ou dissimulées aux toiles de Bram Van Velde ou Philip Guston.

Les « motifs » qui habitent ces séries sont à entendre ici au sens de « prétextes » pour (continuer à) peindre. Ce sont les paroles d’une chanson de Yo La Tengo, la couleur de la couverture d’un livre, un oiseau au long bec qui constituent souvent le point de départ de séries au long cours. Jamais complètement terminées,
elles continuent de se développer sur des années, intégrant des variables comme le format de la toile ou le budget de l’exposition.

Pour Mauve Zone (exposition des finalistes du Prix du Frac Bretagne – Art Norac 2021), des tableaux réalisés entre 2010 et 2017 côtoient ainsi des toiles fraîchement peintes sur place, au sein d’une triple frise. Cet accrochage sans unité de temps, ni chronologie, est comme une « rétrospective en cours » soulignant la permanence étrange qui opère dans le travail de Corentin Canesson où les plus anciennes toiles sont régulièrement remises en jeu, où les séries abstraites côtoient de près le travail des figures. Espace poreux à la musique, le travail pictural de Corentin Canesson va de pair avec sa pratique de guitariste au sein du groupe de rock expérimental The Night He Came Home. Sans contour défini, cette formation constitue un autre espace collaboratif enregistrant et performant aux côtés d’autres artistes.

Son travail a fait l’objet d’une exposition personnelle au Visual Arts Center d’Austin aux États-Unis du 28 janvier au 12 mars 2022.

+ Plus d’informations sur l’exposition

 

 

Art Norac, mécène du Prix

Rendre accessible l’art contemporain à toutes et tous, en tant que vecteur culturel et facteur de cohésion social, tel est l’objet du Fonds de dotation Art Norac, structure pour le mécénat du groupe Norac Foods.

Norac Foods a choisi de faire du mécénat en art contemporain en Bretagne, un axe majeur de son engagement sociétal.

Créée en 2005 par Bruno Caron, Fondateur du groupe, la structure soutient la création contemporaine et participe à sa diffusion auprès du grand public, comme des collaborateurs et collaboratrices des entreprises du groupe Norac.

Pour le groupe, Art Norac constitue un moyen de participer à la vie de la société et d’encourager toute action d’intérêt général dans le domaine artistique et culturel, notamment à Rennes, où est situé le siège social du groupe depuis de nombreuses années. Art Norac soutient depuis régulièrement des structures et des évènements publics et privés dans le domaine de l’art contemporain en Bretagne (Frac Bretagne, 40mcube, Master Métiers et arts de l’exposition de l’Université Rennes 2, Archives de la Critique d’Art, Festivart à Saint-Briac, APM-Résidences d’artistes (Les Ateliers du Plessix-Madeuc),…).

 


Visuel : TJohanna Cartier © Nina Medioni / Elisa Florimond © Esteban-Neveu / Andréa Le Guellec © Nadine Le Guellec / Maxime Voidy © Mélanie Passe