Le Prix du Frac Bretagne – Art Norac est un dispositif de soutien au développement professionnel international des artistes vivant et travaillant en Bretagne porté par le Frac Bretagne grâce au soutien d’Art Norac, structure pour le mécénat du groupe Norac.

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APPEL A CANDIDATURES 2024

Le Prix du Frac Bretagne – Art Norac

La Bretagne compte parmi les régions les plus riches dans le secteur des arts visuels. Son important vivier d’artistes est soutenu par un réseau d’actrices et d’acteurs très engagé.es sur l’ensemble du territoire. Si les opportunités offertes aux artistes de produire, d’exposer ou d’être collectionné.e.s ne manquent pas, le développement professionnel de leurs pratiques à l’international demeure une étape très difficile à franchir.

Le Frac Bretagne et Art Norac sont, de longue date, à travers des histoires différentes et complémentaires, engagés dans la construction d’un paysage artistique en Bretagne, avec l’attention constante de faire entrer ce que notre territoire recèle de talents et d’initiatives en résonance avec ce qui se joue ailleurs, aux échelons national et international.

En 2020, ils ont choisi d’unir leurs forces pour s’engager aux côtés des artistes en créant le Prix du Frac Bretagne – Art Norac. L’ambition de ce Prix est d’accompagner des créatrices et des créateurs de la scène artistique régionale vers une expérience à l’international afin de favoriser la professionnalisation de leur parcours hors de nos frontières.

Chaque année, une structure partenaire en Europe ou dans le monde, prête à accueillir un.e artiste vivant et travaillant en Bretagne pour produire une exposition personnelle, est associée au dispositif.

 

Les 4 finalistes du Prix du Frac Bretagne – Art Norac 2023 sont :

Claire Guetta
Née en 1993, vit et travaille à Rennes
Diplômée, en 2017 de l’EESAB-site de Rennes, Claire Guetta a présenté son travail à la Biennale Mulhouse 019 (2019), à la Galerie Axolotl à Toulon (2020), à la galerie Suptat à Bruxelles (2021) et à la Fondation Fiminco à Paris (2021). À la croisée du Drag, du Cosplay et de l’art contemporain, Claire Guetta incarne des personnages qui rendent sa vie plus épique, romantique voire dramatique. En s’inspirant librement des codes de la culture populaire, elle romance son quotidien tout en abordant des réflexions sur le féminisme et le passage à la vie d’adulte.

Louis Guillaume
Né en 1995, vit et travaille à Rennes
Diplômé de l’EESAB-site de Rennes en 2019, Louis Guillaume est nommé en 2020 parmi les 10 finalistes du Prix COAL. En 2022, il est lauréat de la bourse Mondes nouveaux. Il a participé à diverses résidences telles que #Tempête03 entre les îles d’Ouessant et Ledenez-Vraz. Son travail a été présenté aux Jardins des Arts, Châteaubourg (2022), au CCR d’Ambronay (2022), à la galerie Altro Mundo, Manille, Philippines (2022), au Centre d’art des 3CHA, Châteaugiron (2023). Sa pratique artistique peut être rapprochée du mouvement Land Art.

Céline Le Guillou
Née en 1994, vit et travaille à Quimper et Courtils
Céline Le Guillou a étudié à l’ESAAA d’Annecy, puis à l’EESAB-site de Quimper où elle obtient son diplôme en 2018. Attentive à ce qui se joue dans l’atelier, à l’acte de création en tant que tel, sa démarche est sous-tendue par l’attention donnée aux matériaux qu’elle mobilise. Ainsi, elle se perfectionne ensuite dans les techniques de la terre à l’Institut Européen des Arts Céramiques dans le Haut-Rhin. Elle poursuit avec plusieurs projets d’expositions, dont le programme de résidence Les Chantiers à Passerelle centre d’art contemporain à Brest ainsi que la résidence Minoterie21 dans le Morbihan.

Charlotte Vitaioli
Née en 1986, vit et travaille à Rennes et Paris
Diplomée en 2011 de l’EESAB-site de Quimper, Charlotte Vitaioli enseigne désormais le dessin à l’EESAB-site de Rennes. En 2018, grâce à une bourse de l’institut Français, elle étudie les savoirs-faire du tissage et de la teinture au Japon. Elle présente de nombreux projets performatifs à la Station, Nice (2020), à La Chapelle des Calvairiennes – Le Kiosque, Mayenne (2015) ou au Festival Normandie Impressionniste (2022). En 2020, elle est finaliste du Prix Emerige et expose au Salon de Montrouge où elle remporte le Prix de la Villa Belleville. Elle travaille actuellement sur une exposition chantée et dansée présentée à la BF15 à Lyon en 2023.

Leurs travaux seront présentés au Frac Bretagne du 13 octobre 2023 au 14 janvier 2024 dans le cadre d’une exposition collective.
Lors du vernissage, sera annoncé.e le ou la lauréat.e dont le travail fera l’objet d’une exposition personnelle à l’Instituto Inclusartiz à Rio de Janeiro, Brésil, en 2024.

En 2023, le lieu partenaire est l’Instituto Inclusartiz à Rio de Janeiro, Brésil.
L’Instituto Inclusartiz est une structure culturelle à but non lucratif basée à Rio de Janeiro, dont l’ambition est de promouvoir l’art contemporain en créant des passerelles artistiques au sein du monde lusophone par la formation d’artistes, de commissaires d’exposition, de chercheur.ses et de commanditaires à chaque étape de leur carrière.
À la tête de l’un des programmes de résidence artistique les plus prestigieux et les plus complets du Brésil, Inclusartiz a accueilli plus de trente personnalités du secteur de l’art, dont des artistes et curateur.trices de renom, à l’instar de Yuko Hasegawa (Japon), Hans Ulrich Obrist (Suisse), Amanda Abi Khalil (Liban), Gerda Steiner & Jorg Lenzlinger (Suisse) et Valeska Soares (Brésil), ainsi que des talents émergents comme Maxwell Alexandre (Brésil), Manauara Clandestina (Brésil), Vivian Caccuri (Brésil) et Xadalu Tupã Jekupé (Brésil).

Céline Le Guillou

Céline Le Guillou

Céline Le Guillou
Née en 1994, vit et travaille à Quimper et Courtils.

Céline Le Guillou a étudié à l’ESAAA d’Annecy, puis à l’EESAB-site de Quimper où elle obtient son diplôme en 2018. Attentive à ce qui se joue dans l’atelier, à l’acte de création en tant que tel, sa démarche est sous-tendue par l’attention donnée aux matériaux qu’elle mobilise. Ainsi, elle se perfectionne ensuite dans les techniques de la terre à l’Institut Européen des Arts Céramiques dans le Haut-Rhin. Elle poursuit avec plusieurs projets d’expositions, dont le programme de résidence Les Chantiers à Passerelle centre d’art contemporain à Brest ainsi que la résidence Minoterie21 dans le Morbihan.

Il y a dans la terre une source d’inspiration infinie, que des millénaires de création n’ont heureusement toujours pas su tarir. Elle était là, paraît-il, avant tout le reste, et restera là, dit-on, après tout. Céline Le Guillou en a pris son parti. Si la cohabitation ne dure qu’un long moment, autant le rendre agréable. Alors, de ses deux mains curieuses et passionnées, elle masse sa chère terre, la palpe, la berce et l’examine, la couve et fait monter la température jusqu’à trouver celle qui lui conviendra le mieux. Au sol, elle grouille en de petits monticules lisses qui empruntent leurs formes aux nuages, à un poids ou à une miche de pain, tout aussi prête à s’élever jusqu’au ciel, qu’à s’ancrer fermement sur le sol ou à remplir nos estomacs. Sur les murs, elle se mélange à l’eau, se transforme en peinture, liquide, vaporeuse, comme pour signifier les états qu’elle peut prendre lorsqu’elle est tranquillement retirée dans son four, à attendre que l’artiste vienne la récupérer.
Il y a dans la terre une source de mystère infinie ; chez Céline Le Guillou un appétit insatiable. Et les deux de se rencontrer avec délice. Il y a dans la terre un peu de tout ce qui l’entoure, l’habite et la recouvre, le temps de cette agréable cohabitation. Ce sont ces intrants et ces composants spontanés et presque magiques que l’artiste s’évertue à répertorier au fur et à mesure de ses manipulations, afin de trouver la recette qui saura relier le familier et l’inconnu dans un véritable lieu à soi.

Horya Makhlouf, critique d’art, médiatrice culturelle et historienne de l’art

Céline Le Guillou sera en résidence à l’Instituto Inclusartiz à Rio de Janeiro, Brésil en mars et avril 2024. À l’issue de cette résidence, son travail fera l’objet d’une exposition personnelle.

Fanny Gicquel
Née en 1992, vit et travaille à Rennes.

Diplômée de l’EESAB-site de Rennes en 2018, Fanny Gicquel est lauréate en 2021 du prix Marfa. Par ailleurs, son travail a fait l’objet d’expositions personnelles à la galerie Hua International à Berlin (2021), à Passerelle Centre d’art contemporain de Brest (2020) et à The left right Place à Reims (2020). Elle a notamment participé aux expositions collectives Art Souterrain à Montreal (2021), le 10e Prix de la Jeune Création de Saint-Rémy (2021) et Nanjing International Art Fair en Chine (2020).

Fanny Gicquel élabore des environnements mobiles et délicats à l’intérieur desquels le corps du spectateur ou de la spectatrice est invité à se déplacer. Ses installations apparaissent comme des microcosmes où les différents éléments entretiennent des relations d’interdépendance mutuelle.
Posés à même le sol ou suspendus au plafond, les objets de Fanny Gicquel, faits de verre, métal ou tissu, invitent au toucher et aspirent à créer une forme d’intimité avec le spectateur ou la spectatrice.
Ses œuvres existent ainsi en deux temps, celui de la contemplation et celui de la manipulation. Cela se manifeste aussi dans l’expérimentation avec des matériaux changeants comme la paraffine et la peinture thermosensible qui échappent à une forme définitive, évoquant l’impermanence et la multiplicité des choses qui nous entourent.
Les installations sont toujours accompagnées par des scénarios d’activation imaginés par l’artiste et joués par des performeur.euses. Ils et elles interagissent avec les objets de façon discrète, ou parfois presque imperceptible, jusqu’à créer des images proches du tableau vivant qui invite au ralentissement et à l’observation.
Pour sa nouvelle installation au Frac Bretagne dans l’exposition Les lézards, l’artiste dessine le contour d’un paysage mouvant et transitoire, habité par des sculptures qui entrent en relation directe avec l’architecture du lieu qui les reçoit.
Agencées harmonieusement dans l’espace, les œuvres créent une nouvelle syntaxe permettant aux différents matériaux de communiquer subtilement entre eux et de dialoguer avec le corps du spectateur et de la spectatrice.

Elena Cardin, commissaire de l’exposition

Son travail fait l’objet d’une exposition personnelle au Temple Bar Gallery + Studios (TBG+S), Dublin, Irlande du 19 mai au 2 juillet 2023.

Corentin Canesson
Né en 1988, vit et travaille à Brest et Paris.

Diplômé de l’EESAB-site de Rennes en 2011, il a participé au 21e Prix de la Fondation d’entreprise Ricard Le Fil d’Alerte. Son travail a notamment fait l’objet d’expositions personnelles présentées à la galerie Sator (2020), à la galerie Nathalie Obadia (2018), au Crédac – Centre d’art contemporain d’Ivry-sur-Seine (2017) et à Passerelle Centre d’art contemporain de Brest (2015).

Corentin Canesson pratique la peinture comme on ferait la reprise d’un standard de musique. Conscient de l’histoire du médium, il creuse parallèlement une veine abstraite et une veine figurative qui voient ressurgir des références plus ou moins appuyées ou dissimulées aux toiles de Bram Van Velde ou Philip Guston.

Les « motifs » qui habitent ces séries sont à entendre ici au sens de « prétextes » pour (continuer à) peindre. Ce sont les paroles d’une chanson de Yo La Tengo, la couleur de la couverture d’un livre, un oiseau au long bec qui constituent souvent le point de départ de séries au long cours. Jamais complètement terminées,
elles continuent de se développer sur des années, intégrant des variables comme le format de la toile ou le budget de l’exposition.

Pour Mauve Zone (exposition des finalistes du Prix du Frac Bretagne – Art Norac 2021), des tableaux réalisés entre 2010 et 2017 côtoient ainsi des toiles fraîchement peintes sur place, au sein d’une triple frise. Cet accrochage sans unité de temps, ni chronologie, est comme une « rétrospective en cours » soulignant la permanence étrange qui opère dans le travail de Corentin Canesson où les plus anciennes toiles sont régulièrement remises en jeu, où les séries abstraites côtoient de près le travail des figures. Espace poreux à la musique, le travail pictural de Corentin Canesson va de pair avec sa pratique de guitariste au sein du groupe de rock expérimental The Night He Came Home. Sans contour défini, cette formation constitue un autre espace collaboratif enregistrant et performant aux côtés d’autres artistes.

Son travail a fait l’objet d’une exposition personnelle au Visual Arts Center d’Austin aux États-Unis du 28 janvier au 12 mars 2022.

+ Plus d’informations sur l’exposition

 

 

Art Norac, mécène du Prix

Art Norac regroupe les actions de mécénat du groupe agro-alimentaire rennais Norac. Créée en 2005 par Bruno Caron, Président et Fondateur du groupe, la structure soutient la création contemporaine et participe à sa diffusion auprès du grand public et des collaboratrices et collaborateurs des entreprises du groupe Norac. Pour le groupe Norac, Art Norac constitue un moyen de participer à la vie de la société et de matérialiser sa responsabilité sociétale, à Rennes, où est situé son siège social depuis de nombreuses années. Art Norac soutient notamment différentes initiatives et acteurs de l’art contemporain à Rennes et en Bretagne (Master MAE, 40mcube, les Archives de la critique d’art…).

 


Visuel : © Claire Guetta / Charlotte Vitaioli © Margot Montigny / © Louis Guillaume / Céline Le Guillou © Droits réservés