avec le Master MAE de l’Université Rennes 2 et les Archives de la critique d’art
05.04-14.05.2023
Frac Bretagne, Rennes

 

 

 

BLOCH / VIDEO CONFRONTATION 23

Née de l’étroite collaboration entre le Frac Bretagne, les Archives de la critique d’art et l’Université Rennes 2, L’équipée critique est constituée d’étudiant.es de première année du Master Métiers et arts de l’exposition sous la direction de Magali Le Mens, maîtresse de conférence et commissaire d’exposition. À partir de l’exploration du fonds d’archives de la critique d’art vidéo Dany Bloch et des œuvres de la collection du Frac Bretagne, L’équipée critique présente Bloch/Vidéo : Confrontation 23.

L’exposition est à découvrir sur le Mur du Fonds et dans le Cabinet du Frac Bretagne, du 5 avril au 14 mai 2023.

Avec les œuvres de : Basma Alsharif, Raymond Hains, Alain Le Quernec, Margarita Maximova, Alain Rivière, Erika Vogt.

 

Vernissage ouvert à toutes et tous le mardi 4 avril, à 18h30

Avec la diffusion de :
Vahram Aghasyan, Ruins Of Private Property, 2007. Collection Frac Bretagne
Babeth Rambault, Jambon, 2006.Fonds départemental d’art contemporain d’Ille-et-Vilaine
Marion Scemama, David Wojnarowicz, Last Night I Took A Man, 1989. Collection Frac Bretagne

 

L’équipée critique

Cette exposition se tient dans le cadre de « L’équipée critique », un nouveau programme développé par le Frac Bretagne, le Master Métiers et Arts de l’exposition (MAE) de  l’Université Rennes 2 et les Archives de la critique d’art (ACA). Unique en France, ce programme à vocation pédagogique et professionnalisante propose aux étudiant.es d’explorer le fonds d’archives d’un.e critique d’art déposé aux ACA puis d’en réactiver l’approche en lui faisant traverser les collections du Frac dans le cadre d’une exposition.

Pour les trois prochaines années universitaires, les étudiant.es se plongent ainsi dans les archives critiques de Dany Bloch (1925-1988), Aline Dallier-Popper (1927-2020) puis Nathalie Magnan (1956-2016), trois femmes critiques d’art, qui ont aussi en commun, d’avoir été chercheuses et enseignantes.

Toutes les trois ont été précurseuses dans des domaines alors peu travaillés en France. Dany Bloch est une des premières à avoir écrit sur et étudié l’art vidéo, Aline Dallier-Popper, à avoir posé un regard féministe sur la production des artistes féminines, Nathalie Magnan à porter une vision mêlant critique, art et activisme LGBTQIA+ et à penser la cyberculture.

De plus, à des degrés divers, mais de manière significative pour toutes les trois, le contact avec les États-Unis a été déterminant. Dany Bloch passe un an à l’université Harvard en 1946, acquérant des capacités linguistiques lui permettant de se tenir au courant des publications anglophones.
C’est en 1973, alors qu’elle a commencé des études d’histoire de l’art à 40 ans passés – lors d’un voyage à New York – que Aline Dallier-Popper découvre l’A.I.R Gallery, un lieu professionnel et coopératif tenu par des artistes femmes et prend conscience qu’une approche féministe informée peut constituer une véritable force pour leur reconnaissance. De son côté, Nathalie Magnan est encore une jeune étudiante lorsqu’elle part à New York. Elle y rencontre – entre autres – Catherine Lord, défricheuse des queer studies, et devient l’assistante de Donna Haraway.

 

Visuel bandeau : Dany Bloch et Nam June Paik, Festival international du film de Locarno, 1985 (détail) Fonds Dany Bloch, FR ACA DBLOC.YU005/2 ; INHA-Collection Archives de la critique d’art. Photo : Droits réservés. Courtesy INHA-Archives de la critique d’art