Ali Cherri
10.02 - 19.05.2024
Frac Bretagne, Rennes
 

En coproduction avec

GAMeC-LOGO

 

Fondazione In Between Art Film

 

En partenariat avec

Logo LES INROCKUPTIBLES

Le Songe d’une nuit sans rêve

Ali Cherri

Le songe d’une nuit sans rêve est la première exposition personnelle d’Ali Cherri, artiste libanais vivant à Paris, dans une institution en France.

L’exposition présente une nouvelle œuvre vidéo intitulée The Watchman (2023) ainsi qu’une série de sculptures et de dessins originaux, spécialement produits pour l’exposition, qui se rapportent aux éléments symboliques et aux personnages du film, ainsi qu’au paysage géographique et culturel de Chypre.

Tourné à Louroujina, un petit village de la République turque non reconnue de Chypre du Nord, le film est centré sur la figure d’un soldat qui garde la frontière sud avec la République reconnue de Chypre sous domination chypriote grecque. Au cours de ses longues et ennuyeuses gardes, les collines habitées par « l’ennemi » deviennent le théâtre des fantasmes et des rêveries du soldat.

The Watchman poursuit l’investigation critique d’Ali Cherri sur la politique des frontières, des géographies de la violence, la construction de la nation et le potentiel radical de l’imagination. L’artiste évoque également les liens historiques de la migration entre Chypre et le Liban, ainsi que ceux entre Nicosie, la capitale divisée de Chypre, et Beyrouth, la ville natale de l’artiste, qui a également été divisée pendant la guerre civile libanaise.

Commissariat : Alessandro Rabottini et Leonardo Bigazzi

The Watchman est une commande et une production de la Fondazione In Between Art Film. Il a été coproduit par la Vega Foundation et KinoElektron. Le film a reçu le soutien de la Galerie Imane Farès, Paris, de Robert Matta – Fondation RAM, du Fonds arabe pour les arts et la culture et du Frac Bretagne.

L’exposition est accompagnée d’un catalogue monographique publié par Lenz Press et produit par la galerie Imane Farès, Paris.

Pour accompagner cette exposition, Radio BZZZZZH, la radio du Frac Bretagne, propose un podcast qui rassemble des extraits d’entretiens avec l’artiste. Au programme : on parlera de Beyrouth, d’un barrage sur le Nil, d’un état entre la veille et le sommeil, de la boue, des musées… et, entre autres, des pouvoirs de l’imagination.

Podcast proposé et réalisé par le Frac Bretagne.
Durée : 27’46

La pratique d’Ali Cherri met au jour les formes visibles et invisibles de violence inscrites dans le paysage afin d’aborder métaphoriquement les formes de violence politique, socio-économique et culturelle inscrites dans son histoire. Il pose des questions opportunes sur la manière dont il est possible de représenter à nouveau des événements traumatiques et des hostilités durables, tout en s’ouvrant au potentiel émancipateur de l’imagination. En particulier, oscillant entre les genres documentaire et poétique, ses films scrutent les substances de vastes environnements pour rendre tangible la façon dont l’histoire est ancrée dans leur géologie et leur géographie : des couches de roche déterrées dans une nécropole néolithique des Émirats arabes unis (The Digger, 2015), à la boue près du barrage controversé de Merowe dans le nord du Soudan (The Dam, 2022), en passant par les lignes de faille actives qui traversent le Liban (The Disquiet, 2013). Cette démarche trouve son pendant dans les recherches de l’artiste sur l’archéologie, le patrimoine et la préservation, ainsi que sur leurs politiques de classification, de déplacement et d’exposition. En ce sens, les paysages, les corps et les artefacts anciens sont présentés simultanément comme des témoins de formes de destruction et des outils permettant d’imaginer leur passé et leur présent autrement.

Parmi ses expositions individuelles récentes, on peut citer Envisagement, Fondation Giacometti, Paris (2024), Humble and quiet and soothing as mud (Swiss Institute, 2023), Ceux qui nous regardent (CAC La Traverse, 2023), If you prick us, do we not bleed? (National Gallery, 2022), Return of the Beast (Imane Farès, 2021), Tales from the Riverbed (Clark House, 2018), From Fragment to Whole (Jönköping County Museum, 2018), Programme Satellite 10: Somniculus (CAPC Centre d’art contemporain de Bordeaux et Jeu de Paume, 2017), A Taxonomy of Fallacies: The Life of Dead Objects (Sursock Museum, 2016).
Son travail a été exposé, récemment, à l’Institut Valencià d’Art Modern (Valence), au Jameel Arts Center (Dubaï), à Para Site (Hong Kong), au MAXXI (Rome), au Centre Pompidou (Paris), à la 5e Biennale de Kochi (2023), à la 15e Biennale de Sharjah (2023), à la 59e Biennale de Venise (2022), à Manifesta 13 (Marseille, 2020), à la 5e Ural Industrial Biennial of Contemporary Art (Ekaterinbourg, 2019), à la 8e biennale internationale d’art contemporain de Melle (2018) ou encore à la 13e  Biennale de Sharjah (2017).
Ali Cherri a remporté le Lion d’argent pour sa participation à l’exposition internationale de la 59e Biennale internationale d’art contemporain de Venise en 2022.

 

 

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Visuel : Ali Cherri, The Watchman, 2023 (capture-détail) © Ali Cherri.
Courtesy de l’artiste, Fondazione In Between Art Film et Galerie Imane Farès, Paris