Thomas Teurlai
21.01 - 15.05.2022
Frac Bretagne, Rennes

 

Avec le soutien de la Drac Île-de-France et de la Fondation des artistes.

Subsidences

Artiste habité par une histoire ensevelie des formes, de matériaux et de pratiques rituelles, Thomas Teurlai investit des espaces aux quatre coins du monde, du white cube aux espaces industriels déclassés. Exhumant des récits, bouturant sons, sculptures et sciences humaines, l’artiste redonne vie et mouvement à des objets et des histoires délaissées. De cette rencontre entre les mondes de l’alchimie, du bricolage et du sacré émergent des installations hybrides qui sollicitent nos zones érogènes. Le visiteur se retrouve impliqué, corps et âme, dans ces espaces d’une poésie décalée, où le temps semble se dilater.

Pour son exposition au Frac Bretagne, Thomas Teurlai s’intéresse à la subsidence, phénomène géologique décrivant l’enfoncement des mégapoles dû au pompage des eaux souterraines et au bétonnage intensif. Cet affaissement global sert d’amorce à une errance filmique en vue subjective.
Rêverie cyberpunk où un musée fantôme erre les pieds dans l’eau, périclitant sous les assauts répétés de spores et autres virus antédiluviens. Une déambulation à rebours du temps, tissant entre eux des espaces à priori éloignés.
S’y croiseront les momies de street artists gisant sur les rives poussiéreuse d’une histoire mort-née.
Un astrolabe de granit radioactif composant la bande son, comme un Thérémine monolithique inversé.
Et un texte en rouet-épiléptique, filant la voie off pour sortir du tunnel.
De l’autre côté du trou de ver teinté.

L’ARTISTE

Thomas Teurlai (1988, France), vit et travaille à Clichy. 

Diplômé de la Villa Arson, Nice en 2011, il complète sa formation avec le post-diplôme de l’école d’art de Lyon en 2014. En 2015, il fait parti du 17e Prix de la Fondation Ricard. Son travail est également présenté dans le cadre de La Nuit Blanche et des Ateliers de Rennes, Biennale d’art contemporain, au Musée Cantini de Marseille (2016), au Palais de Tokyo (2017) à La Panacée, Montpellier (2018) et au centre d’art contemporain Les Tanneries d’Amilly (2019).  

 


Visuel : Thomas Teurlai, Loots, 2011-2021, en collaboration avec Ugo Schiavi © Thomas Teurlai